mercredi, 24 avril 2024 18:49

Guinée Équatoriale : Continuité ou changement, les populations dans le dilemme

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Avec plus de 40 ans à la tête de la Guinée Équatoriale, Teodoro Obiang NGUEMA bat le r3vord de longévité au moment où il aspire à un nouveau mandat comme président de la République. Une situation qui met les populations dans un dilemme profond entre la continuité ou le changement. Environ 500 000 électeurs de la Guinée équatoriale doivent se rendre aux urnes dimanche 20 novembre pour départager trois candidats, à l’occasion de l’élection présidentielle. Nombreux veulent continuer avec le président sortant Teodoro Obiang Nguema.
S’il y’en a qui sont des inconditionnels du « faiseur de la paix » comme on aime appeler l’actuel président, d’autres souhaitent se séparer de lui, évoquant notamment le manque d’emploi et de justice. Juan Nguema, tient un petit établissement de transfert de crédit téléphonique. Ce jeune trentenaire, n’imagine pas son pays sans le président actuel, « C’est mon candidat, je vote pour lui tous les jours parce que sa politique est très transparente. Depuis qu’il a pris le pouvoir, il y a beaucoup de liberté d’expression. La paix et la construction du pays : c’est Obiang Nguema ».
D’ailleurs, le pouvoir équato-guinéen s’évertue à promouvoir la stabilité, la paix et le développement qu’il dit garantis par le président sortant et candidat à sa réélection Teodoro Obiang Nguema. Son camp salue « une campagne qui se déroule sans incidents ». Les partisans du président Obiang Nguema chantent déjà victoire par la voix de Manuel Ndong, membre de l’équipe de campagne du président sortant.
Faux, rétorque l’opposant Andrès Essono Ondo pour qui,  « Pas de démocratie et la justice sociale en Guinée-Équatoriale »
Des éloges balayés par Andrès Essono Ondo, principal opposant au régime et candidat à la présidentielle. « Monsieur Obiang n’a pas apporté la liberté aux Équato-guinéens. Je crois que sans la liberté aucun pays ne peut se développer. Il n’y a pas de démocratie et la justice sociale en Guinée-[Équatoriale] », fustige l’opposant. Ce dernier déplore que des policiers et même des militants du pouvoir ont été envoyés pour empêcher le déroulement de certains de ses meetings. L’opposition bat campagne sur l’équité, la justice sociale et la restauration de la démocratie qu’elle juge inefficace, balbutiante, voire inexistante.
En attendant la fin de la campagne vendredi, plusieurs organisations régionales sont en train de déployer leurs observateurs dont le plus grand contingent, 200 observateurs, est envoyé par la CPLP, la Communauté des pays de langue portugaise. Suivi par l’Union africaine (UA) qui en a prévu une cinquantaine.

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