jeudi, 25 avril 2024 09:41

Guinée Bissau : «  Les présumés auteurs du coup d’état du 1er février sont simplement des otages », selon Augusto Mário Silva

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Malgré des décisions de justice qui exigent la libération des personnes arrêtées au lendemain du fameux coup d’état du 1er février, le « général » Umaru Embalò continue de maintenir dans ses geôles, l’Amiral Bubo Na Tchuto, de Tchamy Yala, ancien officier, et de Papis Djemé. Certains dont le brigadier-général Júlio Nhaté Sulté, le colonel Sanca Bucuque et le caporal Cabo Alexandre Matchina Martins Da Silva, tous proches de l’ancien Chef d’état major de la Marine, auraient été libérés. Des détentions arbitraires qui font dire qu’ils sont victimes de séquestration absolue.
Les détenus dans la tentative de coup d’État en Guinée-Bissau sont sous sous séquestration absolue après leur enlèvement. C’est du moins l’avis du président de la Ligue guinéenne des droits de l’homme Augusto Mário Silva qui a déclaré que les personnes arrêtées lors de la tentative de coup d’État du 01 février restent « kidnappées », même après que leur libération ait été ordonnée par un tribunal.
« Ces gens sont dans une situation de séquestration. Il n’y a aucune raison de continuer à les garder en prison, parce que le tribunal a déjà décidé et que les autorités administratives doivent purement et simplement se conformer à la décision du tribunal », a déclaré Augusto Mário Silva, au téléphone de Atlanticactu.
Suite à la tentative de coup d’État du 1er février dernier, plusieurs personnes ont été arrêtées, mais entre avril et juillet plusieurs décisions ont été délivrées, soit du juge d’instruction criminelle, soit du ministère public, ordonnant la libération des mis en cause ou imposer des mesures de coercition moins graves.
« En ce moment, les gens traversent des situations difficiles, l’État de Guinée-Bissau commet l’illégalité, commet l’arbitraire, il retient les gens captifs en marge des principes structuraux de son propre État, », déclare un juriste.
Selon Augusto Mário Silva, il faut « attirer l’attention des autorités nationales », car la situation actuelle est « dangereuse et contribue au discrédit de l’État lui-même », qui « ne peut continuer à agir de mauvaise foi ».
« Nous supposons que nous sommes dans un état de droit et dans un état de droit, le critère d’intervention de toute entité publique est la loi et Umaru Embalò ne peut pas continuer à enfreindre la loi comme il le fait et qu’il pense que sa seule volonté individuelle peut s’imposer sur la volonté de la majorité qui s’exprime dans les cadres légaux qui existent dans le pays », a-t-il alerté avant de préciser, « En fait, nous devons commencer à consolider l’État de droit, qui passe par le respect des lois de la République, il n’y a pas de volonté individuelle qui devrait prévaloir ».
Le président de la Ligue guinéenne des droits de l’homme a également averti la société guinéenne que les acquis obtenus sont mis en cause « de façon flagrante et grossière » et qu’il faut « envoyer un signal clair aux autorités pour qu’elles le respectent la loi de la République et les décisions de justice.
« Nous voulons attirer une fois de plus l’attention de la société en général sur la situation de nos citoyens, détenus illégalement en captivité et sans possibilité de visites des organisations humanitaires et de la société civile, et nous devons penser que si c’est cette illégalité s’applique à eux, ça peut arriver à n’importe qui l’un des nôtres », a affirmé Augusto Mário Silva
Cheikh Saadbou DIARRA

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