@Atlanticactu.com– L’hôpital régional de Ziguinchor serait-il abonné aux pratiques de non assistance à malade en danger ? Tout porte à le croire si on se fie aux complaintes des usagers de la plus grande structure médicale de la région. Un enfant de 6 ans qui devait être opéré en urgence, a été renvoyé à domicile faute de personnels infirmiers pour le service de réanimation.
Malgré l’existence du matériel et du personnel technique pour assurer l’anesthésie et la réanimation des malades, l’hôpital régional a refusé d’opérer un enfant dont l’état de santé nécessitait une intervention rapide. Selon les parents qui se sont vus obligés de rentrer avec l’enfant malade, « On nous fait comprendre qu’il n’y avait pas de personnel habilité pour veiller sur notre enfant après l’opération et le passage en salle de réveil ».
En somme, « l’hôpital régional ne dispose pas d’infirmiers en mesure de surveiller les post opérés », renseigne l’oncle de l’enfant M. Touré qui précise, « malgré les résultats du scanner et le caractère urgent, nous sommes retournés à la maison avec le sentiment que nous pouvons perdre notre fils à tout moment ».
Ce qui n’est point une nouveauté à Ziguinchor notamment au niveau de l’hôpital régional considéré à tort ou à raison, de mouroir par certains. Pour preuve, en début d’année, des quadruplés avaient perdu la vie faute de couveuse et aucune sanction n’a été prononcée contre le directeur ou les responsables de la pédiatrie.
D’autres cas de non assistance à personne en danger, ont été enregistré à l’hôpital de la Paix comme ce patient évacué depuis Goudomp avant de se voir refuser une admission. L’homme décédera quelques heures après avoir quitté la structure médicale.
A quand la fin de ces homicides qui ne disent pas leur nom ? Quand on sait qu’à Linguère, le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr a été prompt à ouvrir une enquête après l’incendie de la crèche de l’hôpital Magatte Lo et de prendre des sanctions.
Malgré nos tentatives, le téléphone du directeur de l’hôpital continue de sonner dans le vide…
Rose DIEDHIOU