jeudi, 28 mars 2024 23:20

Trafic de bois : Des gambiens accusent les militaires sénégalais d’avoir incendié un camion

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@Atlanticactu.com – Les esprits se sont surchauffés en début de semaine au niveau de la frontière entre le Sénégal et la Gambie et le pire était craindre. Des populations accusent les militaires sénégalais déployés dans la zone d’avoir incendié un camion gambien mardi près du village de Sankandi Faraba en Casamance, à quelques kilomètres de Sintet dans le Foni gambien.
Avec la recrudescence du trafic de bois devenu un véritable cauchemar, l’armée sénégalaise déployée sur place a durci les contrôles surtout après les accrochages avec les éléments du MFDC qui avaient fait des morts et plusieurs otages retenus par Salif Sadio. Mieux, les dernières instructions du président Macky Sall qui exige l’éradication de ce fléau pour sauvegarder les dernières forêts de Casamance, sont prises très au sérieux.
Selon Me témoignages des populations, le camion en question se rendait à Sare Teneng en Casamance pour ramasser du bois, mais il a eu des ennuis à cause de la boue. « Les soldats sont venus du camp de Kandiong et ont arrêté tout le monde, y compris les villageois qui les aidaient à sortir le camion de la boue profonde. », a confié une personne qui a été témoin de l’incident.
Plusieurs personnes ont été arrêtées dont trois Gambiens précise le témoin qui a ajouté, « Ils ont été emmenés au camp militaire de Kandiong avant d’être transférés plus tard à Bounkiling, plus précisément à la brigade de gendarmerie, nous a-t-on appris ».
Selon le témoin cité par Jamonoo, un site gambien d’informations, « Les soldats ont utilisé l’essence trouvée dans le camion pour le brûler. Ce qu’ils ont fait est inhumain. Ces personnes n’ont même pas encore commis de crime car elles n’ont pas été retrouvées en possession de bois ».
Pour Bubakar Jarju, un habitant de Sintet dans le Foni, « Ces pratiques extrajudiciaires ne doivent pas être encouragées même si les personnes arrêtées sont des délinquants, seul un tribunal devrait décider quelle punition leur appliquer. C’est pourquoi nous ne pouvons pas démentir nos parents qui disent que des exécutions sommaires sont régulièrement commises dans les forêts de la Casamance ».
Amsatu BARROW 

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