Que cache ce silence assourdissant pour ne pas dire complice de la CEDEAO sur la situation actuelle de la Guinée Bissau ? À quelques jours de la fin du mandat officiel de Umaru EMBALÒ et le scrutin présidentiel ouvrant sa succession à la tête du pays, le corps électoral n’est toujours pas convoqué et aucune date retenue. Mais bizarrement, le « général du Gaabu » Umaru EMBALÒ a doté sa garde prétorienne d’armes de nouvelle génération, à quelle fin ?
Les guinéens constatent avec ahurissement les puissantes armes détenues par les escortes du PR Umaro Sissoco EMBALÒ qui sont de loin meilleures que celles des Forces armées révolutionnaires du peuple de Guinée-Bissau (FARP).
Le bataillon présidentiel possède actuellement des armes modernes telles que les fusils automatiques AR-15, M4, HK416, SCAR, RPG-7V2 et AT4, tandis que la plupart des armements des forces armées sont composés de AK-47 Kalashnikova, fabriqués depuis 1947, dans l’ancienne Union soviétique (maintenant la Russie) et MP143, mitrailleuses MP44 et quelques Obus, Bazooka, M777 ou D-30.
Par ailleurs, il est connu de tous que le bataillon de la Garde présidentielle est désormais commandé directement par le président Umaro EMBALÒ et ne se soumet plus au chef d’état-major des forces armées.
Une situation qui inquiète tant l’opposition que la société civile qui craint que l’année 2025 risque d’être émaillée de violences du fait du refus systématique du général Umaru EMBALÒ de respecter la Constitution. Pour Raimond CRUZ, acteur des Droits de l’Homme, » Malheureusement nous pouvons compter sur la CEDEAO encore moins sur l’Union Africaine pour mettre fin au banditisme institutionnel. Les Chefs d’État attendront que le pire se produise pour venir nous vendre du vent ».