Madagascar
Atlanticactu/ Union africaine/ Serigne Ndong
L’Union africaine (UA) a rapidement réagi après la prise de pouvoir militaire à Madagascar. Dans un communiqué publié le 15 octobre, elle a suspendu la Grande Île de ses institutions avec effet immédiat, rejoignant plusieurs autres pays africains concernés par des coups d’État militaires.
Le Conseil paix et sécurité de l’UA condamne fermement ce changement inconstitutionnel, qui viole ses principes. La suspension restera en vigueur jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Le Conseil appelle les forces armées malgaches à cesser toute ingérence politique, menaçant de sanctions les auteurs du coup d’État. Il prône un retour à l’ordre constitutionnel via un gouvernement civil de transition, l’organisation rapide d’élections et la tenue d’un dialogue national inclusif.
Le communiqué salue l’initiative de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) d’envoyer une délégation à Madagascar pour « faciliter un retour rapide à l’ordre constitutionnel », dirigée par l’ancienne présidente du Malawi, Joyce Banda, et recommande que l’UA agisse de même.
Du côté de l’Union européenne (UE), la prudence prévaut tant que la situation constitutionnelle reste incertaine. Le Service européen d’action extérieure, dirigé par Kaja Kallas, suit attentivement les événements et appelle au dialogue pour restaurer la démocratie. L’UE évite cependant d’employer le terme « coup d’État », afin de ne pas compromettre ses priorités, notamment son soutien financier et humanitaire : 7 millions d’euros ont déjà été engagés en 2025 pour le développement rural, la santé et la nutrition, avec un accent sur le Grand Sud et le Grand Sud-Est de Madagascar.
