Fin de clap pour les deux soldats sénégalais arrêtés mercredi dernier à Bijilo, quartier résidentiel de Banjul. Les deux militaires étaient interpellés par la police gambienne alors qu’ils célébraient un anniversaire en plein couvre-feu. Malgré les pressions, la police gambienne n’a pas lâché du leste et a envoyé les soldats devant l’Attorney du district de Kanifing. À peine mis à disposition, l’Ecomig a mis fin à la mission des deux hommes qui ont quitté la Gambie.
Les deux soldats sénégalais servant sous l’ECOMIG ont été expulsés vers le Sénégal après qu’ils n’aient pas respecté les procédures opérationnelles permanentes de la mission. C’est par un communiqué parvenu à Atlanticactu que l’officier en charge des relations publiques de la mission de la CEDEAO a donné les détails.
Pour le Commandant Andy La-Anyane en charge de la communication, « L’ECOMIG souhaite assurer le peuple gambien qu’elle respectera à tout moment toutes les lois du pays et ne protégerait aucun de son personnel qui les violerait. Nous continuerons également de travailler en étroite collaboration avec les agences de sécurité pour garantir un environnement sûr et sécurisé permettant aux citoyens de mener leurs activités normales en paix ».
Pour rappel, mercredi dernier, la police a interpellé deux soldats sénégalais et 22 autres personnes qui organisaient une fête d’anniversaire à Bijilo. Lors de leur interpellation, les soldats ont déclaré faire partie d’un contingent de l’ECOMIG.
L’ECOMIG a rompu son silence sur la question en confirmant que deux de ses soldats avaient bien été arrêtés pour avoir violé le couvre-feu et les mesures prises dans ce sens. Le bureau des relations publiques a par ailleurs sorti une déclaration dans laquelle, l’Ecomig dénonce de tels manquements mais prononce les sanctions prises à cet égard contre les contrevenants.
Dans sa déclaration, la force ECOMIG revient sur sa mission fondée sur les lois et règlements en vigueur en Gambie. La mission précise qu’aucun manquement ne sera toléré et les sanctions prévues seront appliquées dans toute leur rigueur
La force dans une déclaration signée par son officier des relations publiques, le commandant Andy La-Anyane, a déclaré: «L’attention de la Mission de la CEDEAO en Gambie (ECOMIG) a été attirée sur les nombreux articles dans les médias traditionnels et sociaux concernant l’arrestation de deux des son personnel par l’Unité d’intervention de la police de la Gambie pour avoir enfreint les règles de couvre-feu imposées en Gambie par Son Excellence le Président Adama Barrow. Il convient de rappeler qu’en août 2020, le gouvernement de la Gambie a imposé un couvre-feu qui démarre de 21 heures à l’aube dans le cadre des efforts visant à minimiser la propagation de la pandémie du virus Corona. Malheureusement, deux de nos membres du personnel servant à la State House ont été arrêtés le 16 septembre 2020 par la police d’intervention gambienne pour avoir violé les protocoles COVID-19 stipulés en brisant le couvre-feu.
«L’ECOMIG déclare sans équivoque qu’elle condamne cet acte de son personnel. En plus de son mandat, l’ECOMIG a des procédures opérationnelles permanentes qui guident la conduite de chaque personnel. En plus des mesures disciplinaires strictes instituées, il est constamment conseillé à toutes les troupes de l’ECOMIG de se conformer à toutes les lois de la Gambie, qui incluent des réglementations telles que le couvre-feu et d’autres protocoles COVID 19, entre autres. Il est donc inapproprié pour un membre du personnel de l’ECOMIG d’aller à l’encontre de ces réglementations.
«Afin d’envoyer un message fort à tout le personnel de l’ECOMIG et de s’assurer qu’aucun personnel ne contrevient à l’une de ces réglementations, les deux soldats sénégalais impliqués ont été immédiatement rapatriés dans leur pays. Des mesures disciplinaires supplémentaires devraient être prises à leur encontre à leur retour au pays.
Amsatou Barrow