vendredi, 26 avril 2024 07:17

Retard de l’hivernage : Le bétail sans couvert végétal, le Sénégal encore plus proche de la famine (Photos)

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Certains l’annonçaient depuis des mois et régulièrement contredit par les ministres de tutelle de l’agriculture ou de l’élevage, mais à voir de près la situation du bétail dans beaucoup de contrées du pays, le Sénégal s’achemine vers une famine. Le retard des pluies, l’inexistence de couvert végétal et l’absence de vivres de soudures sont devenus un cocktail explosif pour le sénégalais de l’intérieur.

L’état des troupeaux dans les régions de Fatick, Kaolack, Louga, Thiès, Diourbel, Kaffrine et dans une partie du sud-ouest du Sénégal en ce début du mois d’août n’est guère pour rassurer. Malgré les discours de bonne intention des ministres en charge des secteurs de l’élevage et de l’agriculture, le pire est à craindre.

On n’en parle pas beaucoup mais aujourd’hui la situation est alarmante. Beaucoup d’éleveurs et d’agriculteurs sont obligés d’aider leurs animaux à se lever le matin car cloués au sol par la faim. Comme les vaches les chevaux et ce qui reste des ânes après l’épidémie sont dans la même situation. Avec l’absence d’herbe de pâturage on a fini d’elaguer tous les arbres comestibles pour les animaux.

Pour le moment, pasteurs et agriculteurs attendent de l’état qu’il fasse un état des lieux exhaustif car, rien que dans les régions de Fatick et Kaolack précisément à Koumbal, Boule Diabé ou Ndiaffate, des éleveurs ont déjà perdu des dizaines de tête de bétail. Et il faut s’attendre à plus de pertes le jour que les vannes du ciel ouvriront par une grande averse.

Foin et aliments de bétail subventionnés vendus à des prix inaccessibles aux paysans qui éprouvent à assurer les repas quotidiens.

Le foin qui s »échange à 6000 le sac et l’aliment de bétail à 5200 le sac dit subventionné sont inaccessibles pour les paysans qui pensent déjà comment faire face à la soudure.

Une situation qui pousse Aliou Sow, un des principaux responsables des éleveurs à lancer un appel à la presse et aux leaders d’opinion de prendre conscience de la situation tout en évitant toute politisation. Toujours, selon Mr Sow,  » il est urgent de rappeler aux autorités l’urgence d’agir. Nous espérons que la société civile Aar Linu Book et autres mouvements y’a n’en mare doivent se saisir du dossier pour venir au secours du monde paysan qui constitue près de 60% de la population » .

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