Niger
Atlanticactu/ ADHA/ Droits Humains/ Serigne Ndong
L’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) exprime sa vive indignation face aux conditions d’accueil réservées aux 68 ressortissants sénégalais rapatriés du Niger le 4 juin dernier.
Dans un communiqué publié ce jeudi, l’ADHA reconnaît que ce retour constitue un progrès sur le plan humanitaire, mais déplore qu’il soit entaché de « graves manquements au respect des droits humains et de la dignité des migrants ».
Un accueil indigne et inhumain
Après avoir enduré de longs mois de souffrances en Algérie, puis un séjour de six mois dans les camps d’Assamaka, Arlit et Agadez, ces compatriotes ont été hébergés à Dakar dans un lieu inadapté, tristement réputé pour des activités contraires aux principes de décence et aux droits fondamentaux, dénonce l’organisation.
Pire encore, ajoute l’ONG, « aucune assistance médicale ou psychologique n’a été proposée à ces personnes vulnérables, malgré les traumatismes vécus et nos alertes répétées (communiqué ADHA n°CP016-0625) ».
Pour l’ADHA, cette situation constitue une violation flagrante des engagements juridiques, éthiques et humains que l’État sénégalais est tenu d’honorer.
Une crise persistante
L’ONG signale également qu’une quarantaine d’autres migrants sénégalais – parmi lesquels une femme et ses deux enfants – sont toujours bloqués dans les camps d’Arlit et d’Assamaka, au Niger, où ils vivent dans des conditions d’extrême précarité. Leur situation nécessite une intervention rapide et respectueuse de leur dignité.
En conclusion, l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié insiste sur le fait que ces migrants « sont avant tout des êtres humains, porteurs d’espoirs et de souffrances, qui méritent un traitement empreint de respect, de solidarité et d’humanité ».