jeudi, 18 avril 2024 02:51

Mali : Minutes de la rencontre entre les émissaires de la Cedeao et le Cnsp

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@Atlanticactu.com –      Acte 3 du Médiateur désigné de la Cedeao dans le cadre de la crise malienne. L’ancien président Nigérian Goodluck Jonathan est revenu une 3ème fois à Bamako mais, pas pour faire accepter le plan de sortie crise qui était à l’origine de ses précédents déplacements avant la chute de IBK mais, plutôt voir avec les militaires la durée de la transition et la libération des prisonniers. 

Après avoir échoué face à l’imam Dicko et le M5/RFP avec deux missions successives, le Médiateur de la Cedeao, Goodluck Jonathan est de retour à Bamako. Mais pour cette fois, son interlocuteur sera le Cnsp et non IBK renversé le 18 août dernier.

Depuis cette date, le chef de l’exécutif et plusieurs autres personnalités du pouvoir sont mises aux arrêts. Quatre jours après que les condamnations aient fusé de partout et un sommet extraordinaire virtuel de la CEDEAO convoqué en la circonstance, une délégation ouest-africaine avec en sa tête L’ex-president Nigerian Goodluk Jonathan, est arrivée hier à Bamako où elle s’est brièvement entretenue avec les dirigeants de la junte.Le chef de la mission de la CEDEAO Goodluk Jonathan, a résumé en deux mots « Très optimiste»  les pourparlers engagés avec la junte militaire.

Par ailleurs, l’unanimité a été faite sur l’ouverture d’esprit des dirigeants de la junte.Bien que tout bon républicain de bon teint se doit de condamner par principe un coup de force, il faut cependant reconnaître que le coup a été consommé tant sur le plan national qu’international.
Il faut en outre signaler qu’une interrogation taraude l’esprit des observateurs avertis. Serions-nous face à un cas d’école ? Il serait précoce voir hâtif de tirer une conclusion. Déjà, sans vouloir faire l’apologie du coup de force, mais, force est de reconnaître que ce coup de force s’inscrit dans un tout nouveau registre et se distingue à bien d’égards des pecedents.
Dans un tel contexte, la démocratie apportée en Afrique sub-saharienne par les vents des années 1990 après la chute du mur de Berlin ne serait-elle pas à bout de souffle ? Faudra-t-il une démocratie taillée aux valeurs, au mode de vie de l’africain ? En tout ils sont nombreux ces dirigeants qui sont en rupture avec les populations. Toute l’Afrique est sur le qui-vive, après le coup d’État au Mali, ce serait le tour de qui ? En tout cas le feu écume sous les cendres de beaucoup de brasiers.

En outre, l’avis le plus partagé par les membres de la délégation, est une solution intra-malienne qui satisfait tout le monde « les entretiens se passent bien » a assuré, dans la soirée Goodluk Jonathan, le médiateur attitré de la CEDEAO, avant de s’engouffrer dans la suite de son hôtel.

Également, faut-il le noter, après la junte, la délégation s’est brièvement entretenue avec le président déchu Ibrahim Boubacar Keïta. « Nous avons vu le président, il va très bien» ajoute Goodluck Jonathan.

Enfin,il apparaît clair que le Mali a plus besoin d’un accompagnement que de brandir l’épouvantail des sanctions non avenues.

Cheikh Saadbou Diarra 

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