samedi, 20 avril 2024 02:45

Lutte contre le Terrorisme : Le président ghanéen Nana Akufo-Addo révèle la présence de soldats russes au Burkina Faso

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Après la Centrafrique et le Mali, les militaires russes de Wagner se déploient au Burkina Faso, si on se fie aux propos du président ghanéen Nana Akufo-Addo qui a déclaré mercredi que son voisin le Burkina Faso avait  » conclu un accord » avec le groupe paramilitaire russe Wagner. Une déclaration que le gouvernement de Ouagadougou a refusé de commenter jeudi.
« Le Burkina Faso a maintenant pris un arrangement pour, comme le Mali, utiliser les forces Wagner. Je crois qu’une mine dans le sud du Burkina leur a été attribuée comme moyen de paiement pour leurs services », a déclaré Nana Akufo Addo lors d’une réunion aux États-Unis avec le Secrétaire d’État américain Antony Blinken
Selon le chef de l’État ghanéen, « les soldats russes sont à la frontière nord du Ghana, ce qui est particulièrement inquiétant ».
Dans plusieurs pays africains francophones, Moscou mène une campagne d’influence active, en particulier sur les réseaux sociaux, et bénéficie d’un soutien populaire croissant au moment où la France, l’ancienne puissance coloniale, est de plus en plus vilipendée.
Plusieurs pays accusent la junte au pouvoir au Mali de recourir aux services de Wagner, qui est réputé être proche du régime de Moscou, ce que Bamako nie.
La question d’un éventuel rapprochement avec la Russie s’est également posée au Burkina depuis le coup d’État du 30 septembre, le deuxième en huit mois, qui a amené le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, tandis que le pays a du mal à faire face aux attaques jihadistes mortelles récurrentes depuis 2015.
Lundi, le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Kyelem de Tembela, a rencontré à Moscou le sous-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhail Bogdanov, pour discuter de « des questions prioritaires de renforcement des relations » entre les deux pays, selon une déclaration du ministère russe des Affaires étrangères.
« Nous n’avons aucune réaction à faire .Nous lui laissons la responsabilité de ses propos »,  a répondu à l’AFP le porte-parole du gouvernement burkinabé, Jean-Emmanuel Ouedraogo.
Interrogé sur les propos du président ghanéen, le porte-parole du gouvernement burkinabé n’a pas souhaité faire de commentaires.
M. Kyelem de Tembela avait déclaré fin octobre qu’il n’exclurait pas de réexaminer les « relations » de son pays avec la Russie.
« Nous essaierons, autant que possible, de diversifier nos relations de partenariat jusqu’à ce que nous trouvions la bonne formule pour les intérêts du Burkina Faso. Mais il ne s’agira pas de nous laisser dominer par un partenaire, quel qu’il soit », a-t-il déclaré à la mi-novembre.
Jeudi soir, le chef de la diplomatie américaine a réitéré ses craintes au sujet du groupe russe, « Dès que Wagner se déploie, les pays sont dans une position plus faible, plus pauvre, moins sûre et moins indépendante », a averti Antony Blinken lors d’une conférence de presse à la clôture du sommet de trois jours entre les États-Unis et l’Afrique à Washington.
Atlanticactu.com

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