samedi, 20 avril 2024 15:34

Lutte contre le Terrorisme : Le Burkina Faso et le Niger supplient Bamako de rester dans le G5 Sahel

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@Atlanticactu.com – Considéré comme les deux pays les plus atteints par les attaques terroristes au Sahel, le Burkina Faso et le Niger, victimes des  violences djihadistes qui ont débuté dans le nord du Mali en 2013, ont appelé lundi Bamako à « revenir et assumer ses responsabilités » dans le cadre de la coopération sous-régionale dans la lutte contre le Terrorisme. Pour Ouagadougou et Niamey, les maliens n’ont pas le droit de quitter le navire surtout après l’expulsion des forces militaires Barkhane et Takuba déployés par la France en soutien au Mali.
À la mi-mai, les autorités de transition maliennes, empêchées d’assumer la présidence, avaient décidé de se retirer du G5 Sahel et de sa force conjointe, une alliance militaire combattant les groupes djihadistes, invoquant une perte d’autonomie et une « instrumentalisation » au sein de l’organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Niger et le Burkina Faso.
Pour le ministre de la Défense du Niger, Alkassoum Indattou, « Nous avons passé en revue (…) la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali (…) est aujourd’hui le grand absent de la coopération en matière de défense ». Et ce dernier de poursuivre,  « Nous devons travailler pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle ».
M. Indattou, accompagné de son homologue, le ministre burkinabé de la Défense, le général Barthélemy Simporé, s’exprimait après une réunion avec le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo.
Selon l’AFP, le ministre nigérien de la Défense a déclaré, « En plus de ces opérations, nous prévoyons de mener des opérations plus régulières et permanentes sur le terrain entre les différentes forces armées pour nous assurer qu’elles occupent le terrain, prennent le contrôle et ne peuvent pas laisser un seul centimètre, ni au Niger ni au Burkina Faso, aux terroristes ».
Du 2 au 25 avril, des soldats des deux armées ont mené une opération conjointe appelée Taanli 3 – « alliance » ou « cohésion » dans la langue Gulmacéma parlée dans l’est du Burkina Faso – qui a abouti à la neutralisation de « une centaine de terroristes », selon les deux états-majors.
Le Burkina Faso et son voisin le Niger sont confrontés à des attaques djihadistes régulières et meurtrières depuis plusieurs années, attribuées à des groupes djihadistes affiliés à l’organisation de l’État islamique (IE) et à Al-Qaïda. Des attaques qui ont laissé des milliers de morts dans les deux pays et des centaines de milliers de personnes déplacées de chez eux.
Outre son départ du G5 Sahel, Bamako a également mis fin à la coopération militaire avec la France en exigeant le retrait dans les plus brefs délais des forces Barkhane et Takuba déployés par Paris en soutien à la lutte contre le Terrorisme au Mali.
Atlanticactu.com

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