Sénégal
Atlanticactu/ Ousmane Sonko/ Serigne Ndong
Dans une déclaration au ton incisif, Ousmane Sonko, président du parti PASTEF – Les Patriotes, réagit à la décision du Conseil constitutionnel sur la loi dite «interprétative». Accusant certains membres de l’opposition de manipulation et de récupération politique, il affirme que la décision de la haute juridiction valide au contraire l’approche du groupe parlementaire PASTEF. Selon lui, le Conseil n’a pas désavoué la proposition de loi, mais a simplement estimé que la précision apportée sur l’exclusion des crimes graves (assassinats, tortures, actes de barbarie…) était redondante, ces infractions étant déjà exclues de la loi initiale au regard des engagements internationaux du Sénégal.
Sonko insiste également sur le fait qu’aucune autre inconstitutionnalité n’a été relevée dans le reste du texte, ce qui selon lui scelle définitivement la légitimité de l’amnistie pour les faits liés aux manifestations politiques. Il rappelle par ailleurs l’ordonnance de non-lieu prononcée le 27 janvier 2025 en faveur de lui-même et de Bassirou Diomaye Faye, une décision fondée sur l’extinction de l’action publique grâce à cette loi d’amnistie. Pour le leader de PASTEF, la volonté de certains de criminaliser l’expression politique ne vise qu’à persécuter des milliers de militants injustement détenus. Il conclut par une critique mordante de l’opposition, qu’il qualifie d' »indigente » esde plus préoccupée à détourner le débat qu’à en saisir le fond.