mercredi, 8 mai 2024 15:12

Guinée : Manifestation anti-Condé, deux manifestants et un ambulancier tués à Labé

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Le point de non retour serait-il atteint entre les protagonistes guinéens ? Tout porte à le croire car, si l’opposition et une partie de la société civile campe sur ses positions en refusant toute modification constitutionnelle, le camp présidentiel ne démord pas de sa volonté de tenir un Référendum. Entre-temps, les victimes innocentes s’amoncellent à chaque manifestation fortement réprimée. Les derniers tombés au « champs d’honneur » l’ont été à Labé qui a enregistré trois morts dont un secouriste.

Malgré les interdictions, l’opposition continue de braver le pour de Alpha Condé avec des manifestations anti-Condé. Celle qui s’est déroulée hier à Labé dans le centre du pays a fait trois morts, a-t-on appris.

A l’appel du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), coalition rassemblant des partis politiques et des membres de la société civile guinéenne, des centaines de manifestants sont à nouveau descendus dans les rues pour s’opposer au référendum voulu par le Président Alpha Condé, soupçonné de vouloir briguer un troisième mandat.

Les heurts qui ont opposé jeudi, les forces de sécurité et des jeunes manifestants ont fait trois morts et de nombreux blessés à Labé, une ville située à plus de 600km au nord-est de Conakry. Les manifestants ont attaqué plusieurs édifices publics, notamment le siège du gouvernorat, la gendarmerie, le tribunal, la police et l’université régionale.

Les forces de sécurité ont répondu présentes en réprimant sévèrement les manifestants

Comme c’est le cas depuis plusieurs mois, en bravant les interdictions, les manifestants ont fait face aux forces de l’ordre qui n’ont pas fait dans la dentelle. Ces dernières ont réprimé dans le sang les manifestants qui ont les premiers mis le feu aux poudres en incendiant plusieurs édifices publics. Bilan, trois personnes décédées dont deux jeunes manifestants et un chauffeur d’ambulance de l’hôpital régional, mortes lors de violents affrontements.

« Je suis écœuré par ce qui vient de se passer », a déclaré un cadre de l’administration de Labé.

À noter que l’opposition, soupçonne le chef de l’Etat Alpha Condé, élu en 2010 et réélu en 2015, de vouloir briguer un nouveau mandat en 2020 alors que la Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels.

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