@Atlanticactu.com – Quelques jours après l’incident en Conseil des ministres entre Umaru Embalo et le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam qui avait claqué la porte en apprenant que désormais la commission de régulation des hydrocarbures était gérée par le « général », ce dernier a admis qu’il négocie des accords avec le Sénégal pour un éventuel partage des futures découvertes de pétrole supposées exister dans les eaux frontalières des deux pays. Une prérogative pourtant dévolue au chef du gouvernement.
Le chef de l’Etat guinéen a dissipé les doutes qui persistent ces derniers mois, après que la presse sénégalaise a révélé qu’Umaro Sissoco Embaló et son homologue sénégalais, Macky Sall, négociaient un accord de partage du pétrole. Sissoco Embaló s’exprimait à l’issue d’une de ses nombreuses sorties médiatiques.
S’exprimant lors de la conférence de presse, le président guinéen a déclaré qu’il n’avait besoin de demander à personne l’autorisation de signer des accords au nom de la Guinée-Bissau, ni au parlement.
«Je veux clarifier cette question: je vais signer cet accord ces jours-ci, d’ailleurs», a déclaré Umaro Sissoco Embaló. Finalement, à quel Embalo se fier
Pourtant, il n’y a guère longtemps , lors d’une visite de travail à Bissau, du 21 au 23 octobre dernier, le ministre Amadou Hott avait laissé entendre que des accords avaient été signés «il y a 10 jours», «entre les chefs d’État des deux pays», Macky Sall et Umaro Sissoco Embaló. L’affaire a aussitôt interpellé la presse bissau-guinéenne, obligeant le président Embaló à monter au créneau pour tenter de rectifier le tir.
Le plus grave dans cette affaire, c’est que le contenu des accords relatifs à la prospection pétrolière dans la Zone d’exploration conjointe, n’est pas connu du gouvernement de Nuno Nabiam et sa signature n’a pas été discutée à l’Assemblée nationale populaire de la Guinée-Bissau.
Le chef de l’Etat guinéen a également précisé que l’accord à signer avec Macky Sall comportera une clause pour que la clé de partage (forme de division) du pétrole soit changée au profit, en cas de découverte, du pays où se trouve la ressource. a trouvé.
Actuellement, la clé de partage est fixée à 15% pour la Guinée-Bissau et 85% pour le Sénégal.
Cheikh Saadbou Diarra