mardi, 16 avril 2024 15:37

Gambie : Tués par un drone en Casamance, les autorités alimentent une controverse autour de leur nationalité

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@Atlanticactu.com – La mort de trois individus dans la forêt Casamançaise suite à des tirs de drone, est en passe de devenir un débat sensible en Gambie. Les victimes qui seraient tuées par des tirs de drone de l’armée sénégalaise et enterrée en Gambie, sont au milieu de la controverse sur leur nationalité. Le gouvernement gambien a nié l’information selon laquelle les trois hommes étaient Gambiens.
Trois hommes auraient été tués par un drone militaire du Sénégal ont été enterrés lundi (12 décembre) à Foni Kansala. Les défunts ont été identifiés comme Demba Colley, 23 ans, Alagie Kolley, 23 ans et Ebrima Colley, 20 ans, 
Les hommes supposés être Gambiens et natifs de Foni Kansala auraient été abattus alors qu’ils cherchaient du bois de chauffage dans la forêt de Foni. Dembo Colley et Ebrima Colley ont été enterrés dans le village de Karunorr tandis que Alagie Kolley a été enterré dans le village de Dobong.
Alors que les hommes ont été enterrés dans leurs villages, les questions sur leur véritable nationalité font rage. Un porte-parole du gouvernement a affirmé que les hommes étaient des réfugiés sénégalais résidant en Gambie.
Cependant, le député du Foni Kansala, l’Alkalo du village de Karunorr et les familles des hommes décédés ont tous insisté sur le faits que les défunts étaient bel et bien nés et grandis en Gambie.
L’Alkalo du village de Karunorr Modou Lamin Colley a déclaré à Atlanticactu.com que ceux qui soutiennent que les trois hommes qui ont perdu la vie sont des réfugiés « induisent en erreur toute la nation ».
« Aucun d’entre eux n’est un réfugié. Ils sont tous nés ici dans le village de Karunorr et ont fait leur scolarité dans le village de Kappa », a-t-il déclaré aux médias avant de s’ériger contre cette politisation à outrance, « Nous avons perdu ces trois jeunes en vain, mais nous nous en remettons à Dieu et il est le meilleur juge ».
En attendant que ce débat jugé inopportun se tasse, le seul survivant, Sulayman Kolley, se bat pour sa vie dans l’unité de soins intensifs du petit hôpital d’enseignement Edward Francis à Banjul.
Amsatu BARROW 

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