samedi, 27 avril 2024 17:10

Éditorial : Affaire Ousmane SONKO, de grâce évitez l’enlisement !

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Sénégal
Atlanticactu/ Dakar/ Pape Sané
Tandis que le monde a les yeux tournés vers l’Hôpital Principal de Dakar, les arrestations des proches de Ousmane SONKO se poursuivent sans aucune raison. « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse », rappelle le militant des droits de l’homme sénégalais Alioune Tine.
Pendant que les bonnes volontés, Guides religieux, Acteurs de la Société Civile, Hommes politiques de tous bords tentaient d’éviter l’embrasement du Sénégal, le compte-rendu de l’état de santé du leader de Pastef était devenu viral sur les réseaux sociaux. Un rapport médical alarmant et donnant force détails sur la « démence programmée » du candidat de la coalition Sonko Président arrêté depuis fin juillet pour une vulgaire affaire de vol de téléphone. Une manière très bolchévique de relancer l’extermination de Ousmane Sonko.
La collecte de 100 millions de francs CFA en vue de la campagne électorale de leur candidat par Pastef/Italie en attendant les autres « Patriotes » de la diaspora, démontre que les sénégalais ont décidé inexorablement à faire sienne ce bréviaire : « Ne nous aidez pas seulement à nous défendre mais à vaincre ». Pastef compte toujours et ce, l’emprisonnement de plus d’un millier de militants. Mieux, au grand dam du président Macky SALL régulièrement hué, conspué et, ironie du sort, barricadé par ses concitoyens à chacun de ses déplacements en Occident. Quelle triste fin !!!
Pendant que les sénégalais nourrissent l’espoir d’une sagesse présidentielle à l’instar des présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade pour dénouer cette strangulation de la démocratie, le pouvoir multiplie ses actes de défiance vis-à-vis de l,État de droit en refusant d’exécuter une ordonnance d’un Juge en faveur du sieur Ousmane Sonko, en procédant à des arrestations gestapiennes de responsables de Pastef au sortir d’émissions télé et suprême outrage, envoyer l’IGAJ faire peur à un magistrat courageux. Des entorses au droit tellement intenses au point que les sénégalais ont « ordonné » l’évacuation de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes vers l’Espagne, l’Italie et depuis peu, vers les États-Unis via le Nicaragua.
Méthodiquement, conscient de leur impréparation, d’un bilan chaotique, d’un désamour total d’avec les populations, le pouvoir détruit l’infrastructure Pastef avec comme objectif principal, de priver la principale formation politique de l’opposition d’être le réceptacle des millions de voix de sénégalais d’un fichier électoral toujours hors de portée, à nouveau habités par l’espoir d’un avenir meilleur depuis 1960.
De plus, sans le dire, le pouvoir soutient les exactions, les dérives, les entorses procédurières, les arrestations arbitraires en assurant leur impunité. Ne susurre-t-on pas du côté de l’hémicycle le vote d’une loi récente d’amnistie en faveur des coupables de certains crimes considérés par la Cour Pénale Internationale de crimes de guerre et contre l’humanité. Les Nations Unies s’en inquiètent d’autant plus que l’enquête indépendante promise par le gouvernement du Sénégal, semble marquer le pas.
La volonté du président Macky SALL et de son pouvoir de détruire Ousmane SONKO et Pastef ne fait plus aucun doute. Allons-nous la laisser faire ? Certes, nous soutenons la Démocratie depuis longtemps. Mais notre aide arrive trop souvent en retard d’une querelle de politiciens ou plutôt, personne ne veut subir la furie de l’État qui s’est substitué au parti présidentiel au point que nous arrivons tous…après la bataille !
Combien de vies sénégalaises auraient été épargnées si l’autre opposition n’avait pas en ligne de mire que ses plus simples intérêts politiques ? À retarder sans cesse un soutien décisif à Pastef, nous faisons le jeu de l’agresseur. Car le temps joue pour le pouvoir qui fait coup double : cet enlisement est meurtrier pour le Sénégal et il affaiblit la démocratie.
« Ne nous aidez pas seulement à nous défendre mais à vaincre » , appelait le rappeur Nitt Doff, ancien prisonnier politique récemment libéré qui sait que seule la défense des valeurs mène à la vraie victoire. Avant qu’il ne soit trop tard, sauvons Ousmane SONKO et, en mettant un coup d’arrêt à ce qui est considéré comme un pogrom politique, restaurons aussi les fondements de la paix du Sénégal.

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