mercredi, 23 avril 2025 00:54

Diplomatie en crise : L’ambassadeur sud-africain expulsé des États-Unis rentre à Cape Town

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Atlanticactu/ Johannesburg / Serigne Ndong
L’Ambassadeur sud-africain expulsé des États-Unis, Ebrahim Rasool, est de retour en Afrique du Sud après avoir qualifié la politique américaine de « suprémaciste ». Il a atterri en fin de matinée à l’aéroport international du Cap, où plusieurs centaines de partisans, principalement issus de l’ANC, l’ont accueilli. S’exprimant au mégaphone devant l’aéroport, Rasool a affirmé ne pas regretter ses actions, tout en admettant sa déception de ne pas avoir atteint tous ses objectifs en tant qu’ambassadeur, notamment concernant la défense de la politique sud-africaine dans un climat diplomatique tendu.
À son arrivée dans le hall, Rasool s’est frayé un chemin à travers la foule de sympathisants. Il a été accueilli par plusieurs centaines de militants de l’ANC venus lui témoigner leur soutien après son expulsion pour avoir critiqué la politique américaine. « Nous n’avons pas choisi de rentrer, mais nous le faisons sans regret », a-t-il déclaré.
Bien qu’il ne ressente aucun regret, Rasool a reconnu que dans un contexte diplomatique difficile, le poste d’ambassadeur s’avère particulièrement exigeant, même pour un diplomate chevronné comme lui, ayant déjà occupé ce rôle sous la présidence Obama. « Nous aurions aimé revenir en annonçant que nous avons réussi à dissiper les mensonges concernant un prétendu génocide blanc en Afrique du Sud et obtenu des accords commerciaux, mais cela n’a pas été le cas », a-t-il ajouté.
Suite à la suspension de l’aide américaine, l’Afrique du Sud a exprimé sa « grande inquiétude » face à la « désinformation » qui circule. Donald Trump a interrompu les aides, accusant l’Afrique du Sud de maltraiter la minorité blanche en raison de sa nouvelle loi sur l’expropriation des terres. La plainte déposée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice pour génocide à Gaza figure également parmi les sujets de discorde.
« Nous ne revenons pas avec un discours anti-américain, même après avoir été déclarés persona non grata. Nous croyons toujours en la possibilité de reconstruire les relations avec les États-Unis », a précisé Rasool.
Le successeur de Rasool n’a pas encore été nommé, et la date de sa prise de fonctions reste inconnue.

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