vendredi, 22 novembre 2024 12:24

Déforestation en Casamance : l’institut Panos et Media Citoyens au chevet des populations

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Le trafic de bois et la rébellion en Casamance ont fini de sonner le glas des dernières forêts de la région méridionale du Sénégal. Si pour le MFDC, le trafic a permis de financer l’effort de guerre de certains chefs de faction, la pauvreté et la précarité ont par contre, été les vecteurs décisifs du côté des populations. Les pays voisins comme la Gambie et la Guinée Bissau, ont accentué le phénomène en autorisant l’ouverture de comptoirs gérés par des mafias indienne et chinoise. L’institut Panos et le Projet Media citoyens, ont décidé d’armer les populations.

Au Sénégal comme partout en Afrique, la déforestation est un fléau qui menace les habitats des animaux, mais également l’écosystème indispensable pour le bien-être de l’homme et sa santé. A un moment où on lie la pandémie actuelle à la chasse des animaux sauvages mais aussi à la déforestation qui pousse les animaux à cohabiter avec les hommes, cette lutte est un acte avant tout citoyen.

Pour y parvenir deux organisations ont décidé de sensibiliser les populations à la préservation de leur environnement. L’institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) et le projet Médias citoyens pour une gouvernance environnementale participative au Sénégal ont ainsi organisé un forum à destination des populations pour les sensibiliser à cette cause. Bonne pratique et gestion rationnelle des ressources ont été évoquées par les organisateurs.

Il faut dire que cette déforestation fait intervenir plusieurs facteurs et ou groupes dont la cupidité, l’appât du gain au détriment du bien commun et les compagnies internationales véreuses. Une organisation prochaine d’un tel événement au niveau régional a également été évoqué.

Pour rappel, illégalement 315 000 tonnes de bois de rose ont été coupés et exporté de la région de Casamance, au Sénégal entre 2014 et 2017. Des milliers de tonnes de bois précieux ont accru la déforestation avec la complicité de l’ancien président de Gambie Yaya Jamneh. Une perte estimée à 300 millions de dollars, selon  l’enquête de Bbc.

Mame Penda Sané 

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