jeudi, 28 mars 2024 19:05

Burkina Faso : Scènes de liesse à Ouaga, Bobo….le Lt-Colonel Damiba a finalement abdiqué

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Les missions de bons offices notamment celles de la communauté religieuse Burkinabè a réussi à faire accepter à l’ancien président de la transition de démissionner pour éviter un bain de sang. Après trois jours de manifestations sous haute tension suite à sa destitution, le chef de la junte, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a abdiqué. Le capitaine Ibrahim Traoré lui succède.
Le Lt-Colonel Paul-Henry Sandaogo DAMIBA n’aura tenu que neuf mois de présidence avant d’être débarqué. Suite au coup d’État survenu vendredi au Burkina Faso, le désormais ex président de la junte militaire,  qui avait lui-même accédé au pouvoir en renversant son prédécesseur, a été destitué au profit du capitaine Ibrahim Traoré. Le président Damiba est accusé de trahison par des militaires et une partie de la population, car il n’est pas parvenu à endiguer les violences djihadistes qui ensanglantent ce pays pauvre du Sahel depuis 2015.
Le militaire politicien porté en disgrâce a, finalement, accepté dimanche de démissionner, après trois jours de révoltes menées par ses opposants militaires et des citoyens déçus. Dans un communiqué relayé par l’Agence France-Presse, des chefs communautaires et religieux ont confirmé son abdication.
Une démission sous condition. Le capitaine Traoré est chargé des affaires courantes avant sa prestation de serment
Suite aux « actions de médiation » menées par ces chefs entre l’ancien chef de la junte et son successeur nommé par les putschistes, « le président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves ». Il est précisé dans cette même déclaration que le chef d’État déchu a « posé sept conditions » à sa démission. « La garantie de la sécurité et de la non-poursuite » des militaires engagés à ses côtés, « la garantie de sa sécurité et de ses droits, ainsi que de ceux de ses collaborateurs » et « le respect des engagements pris » avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour un retour du pouvoir aux civils d’ici deux ans figurent parmi ses impératifs.
Les chefs religieux et communautaires, très influents au Burkina Faso, affirment que le capitaine Traoré a accepté ​ces conditions, et ils « invitent la population au calme, à la retenue et à la prière ».
Un communiqué séparé publié dimanche par les militaires pro-Traoré indique que le capitaine est chargé de l’expédition des affaires courantes jusqu’à la prestation de serment du président du Faso désigné par les forces vives de la nation, à une date non précisée. 
Atlanticactu.com

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