Sénégal
Atlanticactu/ Ziguinchor/ Rose DIEDHIOU
Si en février et mars 2021, 14 personnes avaient trouvé la mort des émeutes post arrestation du leader de Pastef, Ousmane Sonko accusé de viols multiples et menaces de mort, les récentes manifestations suite à la convocation du Maire de Ziguinchor devant la Chambre Criminelle du Tribunal de Grande Instance de Dakar, 3 personnes sont mortes ainsi que plus d’une soixantaine de blessés dont 4 dans un état grave, ont été enregistrés dans la capitale méridionale.
Le décompte macabre a débuté après quelques heures de manifestations à Ziguinchor où les partisans de Ousmane SONKO ont installé un blocus autour du domicile de leur leader. Après le policier Khassim Diédhiou, mort hier à Ziguinchor, le ministère de l’Intérieur vient d’annoncer deux nouveaux décès dans les manifestations d’hier. Dans un communiqué parvenu à la rédaction Atlanticactu.com, le ministre informe que l’une des victimes s’appelle Pape Amadou Keita. Il a “succombé d’une blessure à l’arme blanche à Keur Mbaye Fall”. L’autre victime décédée « au quartier Néma 2 de Ziguinchor n’a pas encore été identifiée », informe la même source. Ci-dessous le texte intégral.
« Le Ministre de l’Intérieur a été informé de la découverte des corps sans vie de deux (02) jeunes, ce lundi 15 mai 2023. En effet :
– il s’agit de Pape Amadou KEITA, qui d’après les informations reçues, aurait succombé des suites d’une blessure par arme blanche à Keur Mbaye Fall (Dakar);
– et d’une personne non encore identifiée, décédée à Ziguinchor dans le quartier de Néma 2.
Au nom de Monsieur le Président de la République, Son Excellence Macky SALL le Ministre de l’Intérieur présente ses sincères condoléances aux familles éplorées.
Par ailleurs, Monsieur le Ministre exhorte vivement les parents à éviter que leurs enfants ne participent à des manifestations violentes, car elles sont souvent le terrain de prédilection d’individus malveillants qui en profitent pour commettre des agressions, des vols, des pillages et autres actes de vandalisme . »
En attendant la fin des hostilités à Ziguinchor et dans plusieurs capitales régionales, du fait de l’effet domino, il est à craindre une hausse du nombre des morts et de blessés surtout, avec les accusations d’usage d’armes létales lors des répressions policières.
