Si la libération du couplé allemand qui escortait les 1200 kilos de cocaïne et l’équipage italien du Grand Nigéria n’était plus un secret, c’est la date et le prétexte à servir qui étaient les grandes inconnues. Mais, il était de plus en plus notoire que ces gens n’allaient croupir à Reubeuss. Une libération qui n’est pas du goût de la douane et de l’Ocrtis encore moins de la justice qui s’est vue encore réduite à exécuter les ordres de l’exécutif.
C’est un tremblement de terre après l’annonce de la mise sous liberté provisoire des principaux interpellés de la drogue saisie au port de Dakar en juin dernier. Si les sénégalais impliqués dans cette affaire vont continuer encore d’affronter les affres de Reubeuss en attendant la décision d’un juge aui leur permettra de s’en sortir sans dégâts, le couplé allemand désigné comme convoyeur de la drogue et l’équipage italien vont reprendre leurs activités au grand dam de la communauté internationale de lutte contre le trafic de stupéfiants.
La pression exercée depuis le début par Grimaldi, l’Italie et l’Allemagne sur le gouvernement sénégalais, à fini par payer. Les ressortissants de ces pays impliqués dans l’affaire de la drogue saisie au Port autonome de Dakar ont bénéficié d’une liberté provisoire. Il s’agit d’un couple d’Allemands et de deux Italiens.
Une liberté provisoire qui a surpris plus d’un au regard de l’importante quantité de drogue ainsi que du tollé suscité par cette affaire encore très loin d’avoir livré tous ses secrets. En tout cas, ce ne sont pas les arguments juridiques des avocats de ces étrangers qui ont convaincu le magistrat instructeur à leur accorder la liberté provisoire.
C’est une première mondiale dans la lutte contre le trafic international de drogue. Libérer le personnel naviguant d’un bateau ayant eu à transporter une telle cargaison, oubliant au passage d’infliger une amende à l’armateur, annoncé des lendemains incertains. En somme, dans quelques mois, on assistera à la mise sous liberté des autres protagonistes comme pour dire que personne n’est responsable.