@Atlanticactu.com – Une banale affaire de viols présumés est en train de prendre des proportions proches d’une véritable menace terroriste. Adji Sarr l’accusatrice du député Ousmane Sonko, portée disparue depuis ses face-à-face alambiqués avec les enquêteurs de la Section de Recherches, est aujourd’hui placée sous la protection de la police à l’issue de la rencontre entre ses avocats et Antoine Félix Diome le ministre de l’intérieur. Ne dirait-on pas qu’il y’avait une main invisible derrière cette affaire ?
Le ministre de l’intérieur Antoine Félix Diome vient de placer la présumée victime de viols et menaces de mort Adji Sarr sous protection policière. Ceci après que les avocats de la plaignante ont fait la demande à la suite d’une une audience avec le ministre de l’intérieur, Antoine Félix Diome.
Selon Dakaractu, le ministre de l’intérieur a reçu hier vendredi le collectif des avocats de Adji Sarr qui lui a adressé une lettre de demande de protection pour leur cliente.
Selon les avocats de Adji Sarr, depuis l’éclatement de cette affaire de « Sweet Beauté » du nom de ce salon de massage où Ousmane Sonko est accusé de viol par la jeune femme, leur cliente subit une pression énorme et reçoit des menaces de mort tous les jours.
« Adji Sarr bénéficie d’une protection depuis la semaine dernière et cela, sans qu’une enquête d’évaluation des risques ne soit faite comme l’exige la procédure », renseigne un ex agent de la BIP qui exerce dans le privé
Le ministre de l’intérieur, garant de la sécurité publique, a accédé à leur demande et a décidé de placer la présumée victime du député Ousmane Sonko, sous protection policière. Une situation que n’agrée pas du tout des fonctionnaires de police car, disent ces derniers, la liste des personnes bénéficiant d’une protection policière après toutes sortes de « menaces » a rarement été aussi longue. Et cela sans possibilité pour eux d’en évaluer la véracité.
Une source policière a confirmé la mise en place d’un dispositif de sécurisation non permanent depuis le début de cette affaire, notamment aux abords du lieu où vit actuellement Adji Sarr . Et que cette protection n’avait pas jusqu’à hier, « été prise en charge par les éléments de la brigade d’intervention polyvalente », a toutefois précisé une autre.
« C’est à ne rien y comprendre car régulièrement des personnalités politiques demandent une protection du ministère de l’intérieur à la suite de menaces avérées mais, jamais un avis favorable ne leur a été accordé », rouspète Sidy Touré, un chargé de la sécurité.
Cheikh Saadbou Diarra