samedi, 20 avril 2024 09:30

« NÉMÉKOU TOUR » : Pastef collecte 125 899 000 francs Cfa en 8 heures, Antoine Felix Diome voit rouge

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En prélude d’une tournée politique dénommée « Nemékou Tour », le Pastef qui a entamé depuis ce samedi, une opération  de levée de fonds auprès de ses militants et sympathisants au Sénégal et de la diaspora, a réussi en huit heures d’amasser la bagatelle de 125 899 000 francs Cfa. Une manne financière qui a obligé Antoine Félix Diome à dépoussiérer les textes relatifs au financement des partis politiques. Des textes jamais appliqués, soit dit en passant.

Cette somme collectée par les « Patriotes » est un moyen qui sera mis à disposition du président Ousmane Sonko pour aller à la rencontre des sénégalais. Mais si le Pastef réalise une belle opération, le ministre de l’intérieur commence à chercher des poux aux « Patriotes » à travers un communiqué.  Un communiqué qui a fait rire beaucoup de sénégalais qui se rappellent les accusations de blanchiment d’argent en provenance du Gabon contre un certain Macky Sall devenu président de la république.

Quelle mouche a donc piqué le nouveau ministre de l’intérieur Antoine Felix Diome pour pondre un communiqué rappelant les dispositions de la loi sur le financement des partis politiques? Dans son communiqué, M. Diome rappelle les dispositions de l’Art 3 de la loi 81-17 du 6 mai 1981 modifié par la loi 89-36 du 12 octobre 1989 qui precise que les « partis politiques ne peuvent bénéficier d’autres ressources que celles provenant des cotisations, dons et legs de leurs adhérents et sympathisants nationaux ». Si les partisans de Ousmane Sonko ont fait autre chose que recevoir des dons de leurs adhérents, il faudra pour Antoine Felix Diome plus que sa casquette de patron des policiers et sa robe d’ex Subsitut du procureur Spécial de la Crei pour démontrer que ces subsides récoltés par les « Patriotes » proviennent de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal.

Pourtant, Pastef ou n’importe quel autre parti peut bel et bien avoir des activités économiques. Bien qu’une association soit à but non lucrative,  cela ne l’empeche pas d’avoir une activité lucrative. Une nuance de taille que certains mauvais esprits comptent utiliser pour stopper Ousmane Sonko

Pour Birame Souleye Diop de Pastef, «Le financement des partis politique est un problème dans le pays. depuis 1998  El hadj Mbodj avait écrit dessus. Les assises nationales aussi ont traité la question ainsi que  la commission nationale de réforme des institutions. Même la constitution parle du financement des partis politiques. Mais, l’actuel président estime que les membres de l’opposition sont ses ennemis. Il prive les partis politiques légalement constitués des moyens de vivre et de s’organiser. Ce qui fait que ceux qui ne sont intéressés que par l’argent, iront le rejoindre. Mais nous, on a décidé de nous tourner vers nos militants».

Pour cela, le ministre de l’intérieur devrait chercher à voir quel parti politique au Sénégal peut se targuer d’avoir été financé exclusivement par ses adhérents et sympathisants. Antoine Félix Diome aurait dissous tous les partis au vu de l’Art 4 de la loi de 1981. Il suffit juste de se demander si le président Abdoulaye Wade avait dissous l’APR pour cause de supposés subsides reçus d’Arouna Dia par Macky Sall ou Abdoulaye Sally Sall, qu’en sera-t-il de Macky Sall?

Il est évident que Pastef prend du poids et fait peur mais aujourd’hui, il convient d’encourager ce type de auto financement interne plutôt que les mallettes d’argent en provenance de feux Khadafi, Oumar Bongo où des multinationales prompts pour décaisser des millions de dollars en contrepartie de contrats opaques sur nos ressources naturelles. Vu que cette activité de collecte de fonds entre dans le cadre des statuts du parti qui soit dit, est une association, il n’y a pas de quoi fouetter un chat.

Cheikh Saadbou Diarra 

 

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