@Atlanticactu.com – Le dernier sommet de l’organisation sous régionale n’aura pas réussi à concilier les deux positions de la junte et de la CEDEAO. Pour les chefs d’état le choix d’un président et d’un premier ministre civil pour gérer la transition n’est pas négociable. Tant que la junte ne s’y résoudra pas, les sanctions vont demeurer dans leur intégralité. Ainsi les frontières vont rester fermées et les sanctions économiques et financières continueront d’être appliquées.
La CEDEAO attend une décision de la part des mutins dans les jours qui viennent et non « dans les semaines ». Le président Alassane Ouattara, par ailleurs économiste réputé, estime que le Mali ne pourrait pas tenir le coup face aux sanctions et que les militaires ont intérêt à mettre en œuvre les propositions de la CEDEAO.
Cette dernière a assoupli sa position sur la durée de la transition et accepterait l’échéance de 18 mois et même la nomination d’un vice-président militaire chargé de la défense. D’autres accommodements seraient envisageables pour aboutir à un modus vivendi.
Mais le président et le premier ministre doivent être des civils qui exerceront leurs fonctions avec la plénitude des pouvoirs qui y sont attachés. Le fait que les militaires aient quitté Accra en campant sur leur position qui consiste à vouloir confisquer le pouvoir révèle, au grand jour leur appétit.
Pourtant une « analyse concrète de la situation concrète » devrait les dissuader d’essayer de tenter le diable car ils n’en ont pas les moyens.
S’ils semblent jouir du soutien de la grande majorité des membres de l’Armée, la situation est très précaire et, ce d’autant que les opposants du M5 -qui ont enclenché et porter à bout de bras la désobéissance civile qui a fini par abattre le régime IBK- sont en rébellion .
Même s’ils continuent de prendre des gants et d’utiliser des propos fermes sans acter une rupture ouverte. Le Mali est totalement miné par des affrontements éthiques, jihadistes, avec des revendications politiques, toutes choses qui font régner une insécurité permanente sur le pays.
Après les dernières expériences survenues au Mali avec le coup d’état du Général Amadou Haya Sanogo en 2012, les mêmes causes produisant les mêmes effets, la CEDEAO a beaucoup assoupli sa position et cherche manifestement à convaincre les jeunes militaires qui, à l’évidence, manquent d’expérience et hésitent encore à franchir le Rubicon de l’épreuve de force.
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