jeudi, 28 mars 2024 08:47

Troisième mandat : Ouattara et Alpha Condé chez Macron pour obtenir un soutien

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Alors que le débat fait rage dans leur pays respectif et dans une moindre mesure au Sénégal, les présidents guinéen et ivoirien se rendront le 15 août à Saint-Raphaël pour assister aux commémorations du 75e anniversaire du débarquement de Provence. Une occasion pour certains observateurs, d’obtenir la bénédiction du Président français sur un probable troisième mandat que la Constitution leur dénie.

Les deux chefs d’état africains considérés à tort ou à raison comme les principaux chantres du troisième mandat quasiment révolu dans nos démocraties tropicalisées, ont décidé de se rendre en France ce 15 août histoire de communier avec Emmanuel Macron, le président de la république française qui fête le 75ème anniversaire du débarquement en Provence. Une rencontre où il est prévu un hommage aux soldats africains morts pour la libération de la France.

Une sacrée coïncidence quand on sait que ces deux chefs d’état ont été récemment reçus à l’Élysée par leur homologue. Mais, si certains tardent à comprendre ces incessants va et vient des deux dirigeants en hexagone, il est difficile de ne pas croire que ces derniers cherchent à obtenir la bénédiction de Paris ou tout au moins, le silence sur un passage en force en vue d’un troisième mandat.

Pour Alpha Condé qui continue d’entretenir le clair obscur sur une éventuelle modification de la Constitution de son pays, les choses semblent de plus en plus compliquées depuis la démission surprise de son fidèle lieutenant, l’ex ministre de la Justice, Cheik Sako. Ce dernier dans une missive incendiaire, avait révélé l’existence d’un comité chargé de modifier la Constitution et dans lequel, il était écarté. Mr Sako avait véhément dénoncé son opposition à une quelconque modification au point que l’opposition s’était également opposée au projet de nouvelle constitution qui pourrait permettre au chef de l’Etat de se maintenir au pouvoir. Une situation considérée comme un stratagème inquiétant par le quai d’Orsay et à l’Elysée.

Autre président autre décor, en visite à l’Elysée, Alassane Dramane Ouattara s’est vu « mettre en demeure » par des messages à peine voilés d’Emmanuel Macron. Même si le président français lui avait renouvelé toute son aide et son amitié mais, Macron ne souhaite pas qu’il s’éternise au pouvoir au-delà de 2020. Si la France cherche à ne pas égratigner un allié de premier plan de son précarré africain, il en est autrement des États Unis.

Les Yankees mettent indirectement Alassane Ouattara en garde quant à sa volonté de modifier la constitution à travers le Secrétaire d’Etat adjoint aux Affaires africaines, Tibor Nagy. Cette mise en garde survient 48 h après son entretien à la RTI, à la faveur de la célébration des 59 ans d’indépendance de son pays. Un entretien dans lequel l’actuel président ivoirien avait déclaré, « Il y aura des modifications de la Constitution parce que nous constatons qu’il y a de petites choses qui méritent d’être adaptées. Il faut épouser l’air du temps. Nous sommes un certain nombre à avoir un certain âge, peut-être qu’à un moment donné, nous devrions réfléchir à ce que nous pouvons donner à notre pays au-delà d’un certain âge».

Pour rappel, l’actuelle constitution donne déjà lieu à des débats relatifs à la possibilité d’un troisième mandat ou non du chef de l’État, Alassane Ouattara. Est-ce, ce point qu’il veut éclaircir ? Ou la question d’âge pour écarter ses rivaux de tous les temps comme l’ont annoncé les rumeurs ? Après tout, les Etats-Unis s’opposent déjà à ce projet.

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