jeudi, 25 avril 2024 23:50

Sommet de la CEDEAO : Les chefs d’état gèlent les avoirs des autorités militaires guinéennes et maliennes

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@Atlanticactu.com – Sans surprise, les chefs d’état de la CEDEAO réunis à Accra pour se pencher sur la situation des transitions militaires en Guinée et au Mali, ont décidé de corser les sanctions contre les actuels dirigeants des deux pays. A l’occasion du sommet extraordinaire tenu ce dimanche 7 novembre 2021 à Accra au Ghana, la conférence des chefs d’Etat a décidé du maintien des sanctions contre la Guinée.

Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) souhaitent un retour à l’ordre constitutionnel normal au Mali et en Guinée Conakry, après les coups d’Etat qui ont mis fin aux régimes démocratiquement élus. Ils l’ont à nouveau exprimé lors d’un sommet extraordinaire tenu, le dimanche 7 novembre 2021 à Accra au Ghana. Le sommet auquel a pris le Sénégal représenté par le président Macky Sall, à la tête de la délégation a eu comme ordre du jour, la situation politique dans les deux pays. La rencontre a abouti à des prises de mesures à l’endroit des deux pays. Concernant le Mali, la conférence des chefs d’Etat a noté un manque de volonté de la part des autorités de la Transition à aller aux élections prévues en février prochain. Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, président en exercice de la CEDEAO, a d’ailleurs confié avoir reçu une communication officielle du président de la Transition malienne demandant un report des élections sans autre précision. Face à ce constat, la conférence des chefs d’Etat a décidé de prendre des sanctions individuelles à l’encontre de toutes les autorités de la Transition malienne.

Les chefs d’état prévoient de renforcer les sanctions économiques et financières qui sont prévues

Selon le communiqué final de la CEDEAO, ces sanctions concernent l’interdiction de voyage et le gel de leurs avoirs. Ces mesures seront appliquées aux membres du gouvernement ainsi qu’à leurs familles. Les chefs d’Etat ont par ailleurs prévenu que si lors du prochain sommet ordinaire prévu le 12 décembre à Abuja (Nigeria) aucune avancée n’est constatée, d’autres types de sanctions notamment économiques et financières pourraient être pris contre les autorités maliennes. Contrairement à la situation au Mali, la conférence des chefs d’Etat a noté une évolution au niveau de la Guinée. Ils ont, en effet, relevé une avancée dans la mise en place d’un gouvernement. Selon Aïssata Tall Sall là cheffe de la diplomatie sénégalaise, « les chefs d’Etat ont décidé du maintien des sanctions prises le 16 septembre dernier contre les autorités guinéennes. Ils leur ont par ailleurs demandé de proposer rapidement un calendrier électoral ».

En outre, un médiateur en la personne de Mohamed Ibn Chambas a été nommé en vue de faciliter le dialogue entre la CEDEAO et les autorités de la Transition. De façon générale, les travaux du sommet extraordinaire se sont déroulés dans une bonne ambiance, selon les ministre sénégalaise des Affaires Étrangères. Les chefs d’Etat n’ont toutefois pas caché, a-t-elle indiqué, leurs inquiétudes quant à l’impact que pourrait avoir la situation du Mali sur les autres pays de la sous-région notamment le Burkina Faso et le Niger.

A noter par ailleurs, que les chefs d’état et de gouvernement ont  condamné à l’unanimité l’expulsion du représentant de la CEDEAO Hamidou Boly par les autorités de la Transition malienne.

Christian Bellino MEA 

 

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