@Atlanticactu.com – Depuis que la Cour de Justice de la Cedeao a ordonné à l’État du Sénégal de mettre fin à la loi sur le parrainage, c’est le branle-bas de combat du côté du pouvoir. Les proches du président Macky Sall et pas des moindres, auront tous embouché la trompette de la primauté de la justice nationale sur celle communautaire. Pourtant, en 2016, c’est cette Cedeao saisie par Macky qui avait bouté hirsute de la Gambie, l’ancien président Yaya Jammeh.
Sérieusement discrédité par l’Arrêt de la Cour de justice, l’ Etat du Sénégal défie la CEDEAO . Sous l’œil de Macky Sall, les aperistes toujours sonnés par la décision, tirent à boulets rouges sur le tribunal communautaire. Certains comme le Constitutionnaliste Ismaïla Madior Fall par ailleurs, ministre Conseiller du président, vont jusqu’à mettre en doute la qualité des textes qui régissent ladite cour.
Pourtant, les carottes sont bien cuites Et c’est peu dire : l’argument de la souveraineté brandie pour ne pas respecter la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO du 28 avril 2021 s’effondre comme un château de cartes. La Constitution sénégalaise est très claire : la souveraineté nationale s’efface devant l’impératif de l’unité africaine. L’état du Sénégal (un Etat délinquant sous le magistère de Macky Sall) dispose de 6 mois à compter de la notification de la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO pour se conformer à la législation communautaire (la suppression du parrainage intégral).
Un simple rappel fait au PR Macky Sall Jadis bien content et fier de faire appel à la force CEDEAO Pour faire partir le tenace Yaya Jammeh au profit de Adama Barrow entériné dans ses fonctions depuis l » ambassade de la Gambie depuis Dakar …
Quand certains parlent de carottes cuites pour l’État, d’aucuns évoquent une déculottée judiciaire pour le pouvoir. Les juges communautaires suite à la saisine de Me Abdoulaye Tine de l’Usl ont administré une belle leçon de droit national et international à l’État du Sénégal et à ses 5 avocats.
Après les cas Karim Wade, Khalifa Sall, etc… où l’État malgré les condamnations des juridictions communautaires et internationales, n’a jamais voulu s’exécuter, le président Macky Sall prompt à alerter la CEDEAO pour installer des présidents qui sont acquis à sa cause comme en Gambie ou en Guinée Bissau, devrait pour une première fois, respecter les décisions de justices qui applicables au des traités et conventions signés par le Sénégal.
De 1960 à nos jours, le Sénégal s’est toujours conformé au respect des accords signés surtout au niveau de la Cedeao et de l’Union Africaine. Il serait inconcevable que Dakar figure sur la liste des états bandits.
Cheikh Saadbou Diarra