vendredi, 19 avril 2024 17:25

Russie : Victime d’empoisonnement et évacué à Berlin, l’opposant russe arrêté à son arrivée à Moscou

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Comme annoncé par la presse occidentale, l’avion de l’opposant russe Alexeï Navalny qui est arrivé à Moscou cet après-midi en provenance de Berlin, où il était en convalescence depuis son empoisonnement a été dérouté. L’homme politique a été arrêté dès sa descente d’avion au grand dam de ses militants.

Alexeï Navalny a été arrêté ce dimanche à son arrivée à Moscou. L’avion du principal opposant au Kremlin s’est posé à l’aéroport Cheremetievo, après avoir été dérouté. Il devait à l’origine atterrir à l’aéroport Vnoukovo de Moscou, où l’attendaient des dizaines de ses partisans et des unités de la police antiémeute.

En montant à bord aux côtés de sa femme Ioulia, Alexeï Navalny avait dit être « très heureux » de revenir et assuré « n’avoir rien à craindre en Russie ». « Je suis certain que tout va bien se passer. On va m’arrêter? Ce n’est pas possible, je suis innocent », a-t-il lancé, avant d’ajouter: « En Allemagne, c’était bien, mais rentrer à la maison c’est toujours mieux ».

Des milliers de militants présents à l’aéroport Vnoukovo pour accueillir leur leader. 37 interpellations à Moscou

A l’aéroport Vnoukovo, la police a pourtant interpellé la plupart de ses alliés venus l’accueillir, dont Lioubov Sobol, figure montante de l’opposition russe déjà arrêtée il y a quelques semaines. La police antiémeute y était présente en force et délogeait progressivement de l’aéroport la plupart des quelques 200 partisans d’Alexeï Navalny qui s’y trouvaient. Ces derniers sont accusés de « désobéissance » envers la police, a précisé sur Twitter un proche collaborateur, Ivan Jdanov. Selon l’ONG spécialisée OVD-Info, 37 personnes au total ont été arrêtées ce dimanche à Moscou.

Le chef de file de l’opposition russe était subitement tombé dans le coma en août, alors qu’il revenait d’une tournée électorale en Sibérie. D’abord hospitalisé à Omsk, il avait finalement été évacué vers un hôpital berlinois sous la pression de ses proches. Trois laboratoires européens ont depuis conclu que l’opposant avait été empoisonné par un agent innervant de type Novitchok, développé à l’époque soviétique à des fins militaires, conclusion confirmée par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) malgré les dénégations de Moscou. L’opposant accuse les services spéciaux russes (FSB) d’avoir tenté de l’assassiner sur l’ordre direct de Vladimir Poutine.

Avec AFP

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