samedi, 14 juin 2025 10:34

Présidentielle 2025 : La Commission Électorale ivoirienne recale les 4 principaux candidats de l’opposition

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Côte d’Ivoire
Atlanticactu / Abidjan / Didier Tapsoba
Comme si la décision était d’avance connue de tous les ivoiriens, l’absence des potentiels successeurs du président Alassane Ouattara sur la liste électorale, n’a pas créé trop de vagues pour le moment. Ces 4 poids lourds politiques qui ont écartés de la liste électorale pour divers motifs contestent ladite décision qui conforte « la volonté d’ADO de créer les conditions dune élection avec les candidats de son choix « , selon les recalés.
Va-t-on assister à une nouvelle crise politique en Côte d’Ivoire après celles de l’ivoirité et récemment du troisième mandat illégal d’Alassane Dramane OUATTARA ? Nombreux sont les observateurs qui craignent déjà le retour aux violences électorales avec la mise à l’écart sur la liste électorale définitive, officiellement publiée par la Commission électorale indépendante (CEI) de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, l’ancien président de la République, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Tidjane Thiam qui ne seront pas sur la ligne de départ.
Le candidat Tidjane Thiam, par le biais de son parti, le PDCI-RDA, a annoncé avoir saisi la Commission des droits de l’homme de l’ONU car il voit dans cette démarche un levier pour rétablir l’équité du processus électoral. Le PDCI-RDA appelle par ailleurs ses militants à ne pas se décourager et à rester mobilisés autour de leur leader.
« Une décision qui tombe sous un contexte politique tendu alors qu’ADO est soupçonné de vouloir briguer un quatrième mandat »
À quatre mois du scrutin présidentiel, le climat socio-politique reste particulièrement tendu. La confirmation de la radiation de Tidjane Thiam scelle l’exclusion de toutes les figures de l’opposition jugées capables de rivaliser avec le régime en place lors de l’élection d’octobre 2025.
L’opposition dénonce unanimement une « instrumentalisation de la justice à des fins politiques » et une volonté manifeste de « verrouillage du processus électoral ». Elle fustige également une CEI « inféodée au régime », un découpage électoral jugé partisan et une liste électorale entachée d’irrégularités.
Le PPA-CI de Laurent Gbagbo, aux côtés du FPI, du PDCI-RDA et des autres membres de la Coalition pour l’alternance pacifique (CAP), appelle à l’ouverture d’un dialogue politique inclusif afin d’instaurer des conditions favorables à un scrutin inclusif, crédible, transparent et apaisé.
Un appel qui, pour l’heure, se heurte à l’inflexibilité des autorités. « Nous allons être obligés d’insister encore davantage et de dire que les conditions actuelles sont inacceptables pour les élections à venir. (…) Nous n’accepterons pas un passage en force. Le pays ne l’acceptera pas », a averti Simone Gbagbo, porte-parole de la CAP, dans une déclaration faite mardi.

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