lundi, 29 avril 2024 15:52

Politique migratoire : Les ministres Européens fébriles devant la surprenante inflexibilité du président Kaïs Saeïd

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Tunisie
Atlanticactu Carthage / Youssef Zyne
Quelques mois après avoir traité les subsahariens de hordes sauvages, incitant une violence et des actes racistes contre les migrants, le président tunisien a changé de fusil d’épaule pour être le défenseur des migrants. Les ministres français et allemande de l’Intérieur, Gerald Darmanin et Nancy Faeser qui se sont rendus dimanche en Tunisie pour convaincre les autorités du pays de juguler les flux migratoires vers l’Europe, ont essuyé un refus total de la part du président Kaïs Saïed de faire de son pays un agent de contrôle frontalier pour d’autres pays. 
Le président tunisien Kais Saied a déclaré, lundi, que son pays « ne sera pas le gardien des frontières de quelque pays que ce soit, ni n’acceptera de voir s’installer des migrants sur son sol ». C’est ce qui ressort de sa rencontre avec la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, et son homologue français, Gérald Darmanin, au palais présidentiel de Carthage, près de la capitale, Tunis, selon un communiqué de la présidence tunisienne.
Il a réitéré sa position sur « la nécessité d’adopter une nouvelle approche du phénomène de la migration irrégulière, basée sur l’élimination des causes et non sur le traitement des résultats ».
Le président tunisien a également appelé à des « efforts unifiés pour mettre fin à ce phénomène contre nature et inhumain ».
Samedi dernier, le président Saïed a déclaré que « la solution à la question du flux de migrants irréguliers ne se fera pas aux dépens de la Tunisie », soulignant que « son pays ne jouera pas le rôle de gardien pour des pays tiers (sans les nommer) ».
Les ministres de l’intérieur français et allemand sont arrivés en Tunisie, dimanche soir, pour une visite officielle de deux jours, afin de tenir des réunions avec des responsables tunisiens sur des questions liées à la problématique de la migration irrégulière.
Cette visite intervient une semaine après la visite en Tunisie de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de la Première ministre italienne, Georgia Meloni, et du Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, qui ont rencontré le président Saïed.
À l’issue de cette rencontre, la Tunisie et l’Union européenne ont annoncé, dans un communiqué commun, qu’elles avaient convenu de travailler sur un « programme de partenariat élargi », qui doit être approuvé dans le cadre d’un protocole d’accord commun avant la fin du mois de juin.
Le programme de partenariat comprend « le renforcement des relations économiques et commerciales, l’établissement d’un partenariat dans le domaine de l’énergie durable et compétitive, la migration et le rapprochement entre les peuples ».

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