L’affaire « NGOR DIOP contre Etat du Sénégal » devait être vidée, par la Cour suprême, le 11 novembre 2021.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, le délibéré de cette affaire dont la date était fixée depuis belles lurettes, a été retiré au dernier moment, du rôle.
La justification loufoque et totalement ridicule de la chambre administrative de la Cour suprême est « quel’affaire a été retirée du rôle, en attendant la production par l’état de l’avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature ».
Rappel des faits : le juge NGOR DIOP, Président par intérim du Tribunal d’Instance de Podor, a été affecté Conseiller à la Cour d’appel de Thiès (une sanction totalement illégale) pour avoir appliqué la loi et placé sous mandat de dépôt un dignitaire religieux, pour des faits répétés de dévastation de récolte, menaces et voies de fait.
Dans l’affaire NGOR DIOP, il n’y a pas lieu d’attendre la production d’un quelconque avis conforme du conseil supérieur : pour la simple raison que cet avis n’existe pas.
Il n’y a jamais eu d’avis du CSM et l’Etat est dans l’incapacité totale de produire ou de fabriquer un faux (avis du CSM antidaté). Le dossier du Juge NGOR DIOP est extrêmement dense, solide à tous les niveaux : c’est un dossier « béton » du point de vue juridique. Car, quel que soit l’angle abordé par la chambre administrative de la Cour suprême, le Décret n° 2020- 1526 du 17 juillet 2020 portant nomination du juge NGOR DIOP ne peut échapper à l’annulation, puisque la décision d’affectation est totalement illégale.
C’est une honte pour la magistrature sénégalaise, piétinée, instrumentalisée et réduite à sa plus simple expression par Macky SALL qui utilise certains magistrats de la Cour suprême contre d’autres magistrats.
Nota bene :
Dans l’affaire NGOR DIOP, il n’y aura aucune échappatoire.