Dès l’entame de son second et dernier mandat, le Président Macky Sall a tenu devant ses pairs dont Paul Kagamé du Rwanda dont le pays est considéré comme l’un des plus propres du continent, des propos allant dans le sens de rendre le Sénégal propre. À cette occasion, il avait nommé ministre en charge du secteur, Abdou Karim Fofana, un jeune loup aux dents longues. Malgré les effets d’annonces, la saleté est une réalité qui n’est point prise en charge car gérée de façon épidermiqu.
Les premiers jours du gouvernement du Président Macky Sall, ont donné l’occasion à certaines autorités administratives et politiques de démontrer que Le Sénégal pouvait être propre. Des opérations spontanées étaient lancées dans presque toutes les villes du pays sous la houlette du nouveau ministre, Abdou Karim Fofana. Résultats des courses, trois mois après les opérations de désencombrement de la voie publique, de nettoyage, les quartiers sont retombés dans leurs travers quotidiens. Un constat qui fait que de nombreux spécialistes ont décidé de mettre les pieds dans le plat après la cérémonie de lancement de l’opération zéro déchets par le Président Macky Sall, hier à Diamniadio. Ainsi, Abdou Sané, Environnementaliste a tenu à apporter ces éclairages sur la gestion des ordures.
Selon l’ancien député, « L’engagement solennel du président de la République visant à eradiquer totalement l’insalubrité à l’échelle du territoire national est à saluer. Toutefois il est à noter que sans changement significatif de l’approche de la gestion des déchets solides(pour ne prendre en compte que cet aspect) le résultat attendu ne sera pas a la hauteur du niveau d’engagement politique. Aujourd’hui force est de reconnaitre que la collecte des ordures puis leur transport sont deux étapes dans la chaine. Il faut pour parachever cette chaine mettre en place un dispositif de traitement et non de dépotoirs. Autrement le slogan zero déchet n’aura aucun sens. La stratégie consistant a creer des dépots d’ordures est contraire à ce slogan car on constate un simple mouvement spatial des dechets entre un point émetteur et un point d’accueil. Cette situation est à éviter car le constat amer est là avec ces ďépotoirs: pollutions et nuisances de toute sorte (allant de la dégradation mulltiforme des terres aux nuisances qui dans certains cas peuvent étre a l’origine d’épidémies). Au demeurant le dépot des ordures dans la nature est contraire au code de l’environnement en ce qu’il dégrade et altére un écosystéme.Pour atteindre l’objectif zéro déchet il faut obligatoirement mettre en place un dispositif de traitement de ces déchets solides. Un traitement qui va ainsi créer des emplois, produire des engrais et meme de l’électricité. C’est simplement une question de vision, d’ambition, d’approche et de volonté politique ».