Le Pape François supplie les dirigeants du Soudan du Sud de mettre fin à l’effusion de sang et aux violences (Vidéo)

Soudan du Sud

Atlanticactu/ Juba/ Reuters

En provenance de la République Démocratique du Congo où il a démarré son voyage en Afrique, le Pape François a entamé ce vendredi une visite au Soudan du Sud avec un appel à ses dirigeants fracturés pour qu’ils tournent le dos à la violence, à la haine ethnique et à la corruption qui ont empêché le plus jeune pays du monde de parvenir à la paix et à la prospérité.

Des dizaines de milliers de personnes ont chanté, joué du tambour et hurlé lorsque le dirigeant catholique romain est arrivé vendredi dans la capitale Juba pour un « pèlerinage de paix » conjoint sans précédent avec ses homologues anglicans et presbytériens écossais.

 » Je vous supplie, de tout mon cœur, d’accepter quatre mots simples : pas mes mots, mais ceux du Christ… « Ce n’est plus ça ! » », a déclaré le pape dans son premier discours, devant une audience qui comprenait le président Salva Kiir et d’autres personnalités du gouvernement.

« Plus d’effusion de sang, plus de conflits, plus de violence et de récriminations mutuelles sur qui en est responsable », a-t-il déclaré.

À la veille de l’arrivée du pape, 27 personnes ont été tuées dans l’État d’Équatoria central, où se trouve Juba, dans des violences réciproques entre des éleveurs de bétail et une milice locale.

Une première, le Pape François effectuait sa visite conjointement avec l’archevêque de Cantorbéry Justin Welby, chef de la Communion anglicane mondiale, et avec Iain Greenshields, modérateur de l’Assemblée générale de l’Église d’Écosse.

Le Soudan du Sud s’est séparé du Soudan pour devenir indépendant en 2011 après des décennies de conflit, mais la guerre civile a éclaté en 2013. Malgré un accord de paix de 2018 entre les deux principaux antagonistes, la violence et la faim continuent de sévir dans le pays.