©atlanticactu.com  —  Le Burundi réclame à la Belgique et à l’Allemagne une compensation financière, de l’ordre de 43 milliards de dollars (environ 36 milliards d’euros), pour les dommages causés par la colonisation. C’est ce qu’a annoncé le président du Sénat burundais, Reverien Ndikuriyo, cité vendredi par l’agence de presse économique Bloomberg.
Réunis à Gitega, la nouvelle capitale politique du pays, les sénateurs burundais ont aussi appelé Berlin et Bruxelles à demander pardon et à restituer les archives et les objets « volés » au cours de la même période.
En 2018, alors que le pays était dirigé par Pierre Nkurunziza, le Sénat  avait désigné un groupe d’experts comprenant des historiens et des anthropologues pour évaluer l’impact du colonialisme sur le Burundi.
Désormais dirigé par le président Évariste Ndashyimiye, le Burundi réclame ces compensations en invoquant les « travaux forcés, les peines cruelles, inhumaines et dégradantes », comme le fouet et la prison, infligés à la population pendant la période coloniale.
Royaume multiséculaire de la région des Grands lacs, le Burundi a été une ancienne colonie allemande avant d’être placé sous tutelle belge après la 2e Guerre mondiale.
Nombre des défis auxquels le Burundi est confronté trouvent leur origine dans un arrêté pris par le roi Albert 1er classant la population en trois groupes ethniques, a affirmé vendredi l’historien burundais et chercheur à l’université de Lausanne (Suisse), Aloys Batungwanayo, cité par l’agence Belga.
La Rédaction

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