Après avoir dissout l’assemblée nationale populaire en toute illégalité, le général Umaru Embalò continue sa croisade contre le PAIGC qui lui avait administré une correction mémorable lors des législatives anticipées de Juin dernier. Toujours, prétextant une tentative de coup d’état contre son régime despotique, l’ami des Chefs d’Etat de la CEDEAO vient d’obtenir du Tribunal de Bissau l’arrestation et la détention de certains membres du gouvernement dirigé par Géraldino Martins.
La Cour d’appel de Bissau, présidée par le juge Mamadú Embaló, a ordonné la détention préventive de Suleimane Seidi et António Augusto Borja Araújo Monteiro, soupçonnés d’implication dans un stratagème de fraude financière.
Selon l’ordonnance obtenue parAtlanticactu.com, le ministère public accuse Suleimane Seidi, ministre de l’Économie et des Finances, et António Monteiro, secrétaire d’État au Trésor, d’avoir autorisé des transferts financiers irréguliers, au profit de plusieurs entreprises, dont certaines sont non audité ou inexistant. . Le montant impliqué dans l’opération dépasse les 6 milliards de francs CFA..
L’affaire est apparue lorsque Suleimane Seidi a demandé un financement à la Bank of West Africa pour payer les dettes des créanciers, une demande qui a été approuvée par Jorge Costa, l’administrateur de la banque. Le document indique également que les transferts ont été effectués sans le consentement nécessaire du Comité du Trésor et ont contrevenu aux procédures légales requises, notamment l’absence de quittance fiscale des bénéficiaires.
En outre, les paiements effectués dépassaient les montants demandés et vérifiés, ce qui indique une duplication délibérée des paiements et un bénéfice pour des entités spécifiques. Cet acte a été considéré comme une violation grave des règles d’exécution du budget, de participation économique aux affaires, de détournement de fonds et d’abus de pouvoir.
Les suspects, après la déclaration de l’arrestation, ont été expulsés du cachot de la police judiciaire, mais ont été repris après une fusillade avec la Garde nationale. La gravité des crimes et le risque potentiel d’évasion et d’entrave à la justice ont justifié la décision de détention préventive.