vendredi, 29 mars 2024 00:59

Guinée Bissau : Umaru Embalo enfile des habits de dictateur et impose une surveillance généralisée

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Le « Général » Umaru Embalo ne fait pas dans la dentelle. Après s’être autoproclamé président de la Guinée Bissau, l’homme de la CEDEAO dont le pays fait face à un déficit criard d’infrastructures, fait dans la menace. « Dans 10 jours », toutes communications téléphoniques et sur les réseaux sociaux seront sous écoute. C’est « un dispositif d’État » qui sera chargé de la surveillance de la « communication pour garantir la sécurité et la tranquillité des citoyens », a-t-il lancé à ses compatriotes.

Alors que les populations et certains députés dénoncent les arrestations arbitraires de leaders politiques et de la société civile, Umaru Embalo avance ses pions lentement et sûrement vers une dictature. Dans l’impossibilité d’avoir le soutien de l’assemblée nationale majoritairement acquise au PAIGC, le tout nouveau Président Umaro Sissoco Embaló a annoncé  lors d’une conférence de presse de bilan des 100 premiers jours de sa présidence qu’une surveillance généralisée serait de mise sur l’étendue du pays. Le Président autoproclamé Bissau guinéen a fait savoir que l’équipement, récemment acheté à l’étranger, est en cours d’installation et que les techniciens des services de renseignement ont reçu une formation pour que le système soit opérationnel dans les dix jours.

« L‘État pourra contrôler les insultes sous couverture anonymat dans les médias ou sur les médias sociaux ».

Depuis son installation au pouvoir, Umaru Embalo fait face à l’opposition du PAIGC et , des dénonciations de la presse. C’est ainsi que certains leaders politiques et journalistes ont préféré migrer vers des cieux plus cléments pour éviter les actes arbitraires qui font légion dans ce pays lusophone.

Dans le cadre de la « nouvelle République », Umaru Embalo annonce qu’un référendum sera organisé pour le changement de la Constitution. Aussi, une  nouvelle loi générale sur la pêche sera voté pour fixer une amende de 350 350 dollars  aux navires étrangers qui sont surpris en train de pêcher illégalement dans les eaux du pays.

Attendu sur le dossier du trafic de drogue qui est à l’origine du classement de la Guinée Bissau sur la liste des pays Narcos, Umaru Embalo n’a pas daigné se prononcer.

Cheikh Saadbou Diarra (Atlanticactu.com)

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