dimanche, 28 avril 2024 00:28

Guinée Bissau : Interdit de sortie du territoire, le député Domingo Simoes Pereira met en garde la CEDEAO

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@Atlanticactu.com – Après l’annulation du mandat d’arrêt international rejeté par Interpol il y’a quelques mois, les sbires du « général » Umaru Embalò reviennent au pas de charge en interdisant une nouvelle fois le député Domingo Simoes Pereira de sortir du pays. Une décision jugée illégale par l’assemblée nationale qui a rejeté à sa majorité cette interdiction car, n’étant ni informée encore moins saisie pour une levée de l’immunité du parlementaire.

L’ancien candidat et challenger de Umaru Embalò qui est victime de régulières tracasseries depuis que la CEDEAO a installé contre toute attente, le « général » en plein processus électoral. C’est pourquoi les partis de l’Espace de Concertation Démocratique de Guinée-Bissau, mis en place suite aux évènements du 1° Février 2022, le fameux coup d’état ou coup d’éclat, ont adressé une lettre à l’intention de Son Excellence Nana Akufo Addo, Président de la République du Ghana et Président en Exercice de la CEDEAO.
Selon Domingo Simoes Pereira, l’un des plénipotentiaires de cette plate-forme nationale, « La lettre et les annexes visent non seulement  donner le point de vue des partis sur les faits survenus, mais aussi, manifester leur position à l’égard de la dernière décision de notre organisation sous-régionnale, la CEDEAO, de l’ envoi d’une force militaire de stabilisation en Guinée-Bissau. ».
Sur cette demande de déploiement des forces militaires de la CEDEAO, Domingo Simoes Pereira de rappeler à Nana Akufo-Addo que c’est le même Umaru Embalò qui avait mis unilatéralement un terme à la présence de l’ECOMIB. Car, précise le leader du PAIGC, « Le prétexte avancé par Umaru Embalò à l’issue du fameux coup d’état du 1er février dernier, le « général » avait désigné les Narcos avant de pointer du doigt les rebelles de la Casamance, avec la participation de personnes liés au trafic de drogue, dont l’action visait l’élimination physique du Président de la République. Il s’agit de la version consolidée pour convaincre la CEDEAO et le reste de la communauté internationale à soutenir la mobilisation d’un contingent militaire pour la stabilisation du

pays ».
C’est pourquoi précise Domingo Simoes Pereira, « La décision prise par la CEDEAO d’envoyer une force pour la stabilisation du pays préoccupe les Bissau Guinéens qui gardent encore dans leurs esprit l’intention précédemment exprimée par le Président de la République de faire assurer par des militaires sénégalais l’exploitation des ressources naturelles disputés entre les deux pays à travers un accord signé sans l’implication du Parlement, comme l’exige la Constitution de la République ; ainsi que les intentions récurrentes d’utiliser le territoire Bissau Guinéen par l’armée Sénégalaise dans la guerre en Casamance, et des accords illicites impliquant l’aliénation de parties du territoire national, ainsi que l’affaire du mystérieux avion stationné dans le tarmac de l’aéroport international Osvaldo Vieira de Bissau ».
« En effet, depuis l’arrivée d’Umaro Sissoko Embaló à la Présidence de la République, lors d’une cérémonie que lui-même a qualifiée de symbolique, mais qui masquait un vrai coup d’État, un processus de mise en œuvre d’un État autoritaire et de tendances dictatoriales
a été lancé. Pour lui, la loi doit correspondre à sa volonté, les institutions existent pour le servir et tous les acteurs politiques doivent l’obéir », a averti Domingo Simoes Pereira.

Et le leader du PAIGC de taper sur la table, « Il est vrai que la pandémie du Covid 19 a également été un facteur contraignant pour la plupart des partenaires de la Guinée-Bissau, nationaux et internationaux, qui ont adopté un apparent conformisme, se remettant au silence face à la dégradation de la situation politique, et laissant à Umaro Sissoko Embalo de l’espace pour agir tout seul et selon ses convenances. Les événements du 1er février 2022 auront été le signal d’alarme de la dérive lancée depuis longtemps, de la faillite graduelle de tout le système et du grand risque d’un effondrement collectif, aux conséquences qui pourraient être accablantes ».
Atlanticactu.com 

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