@Atlanticactu.com – Malgré les dénégations après les révélations d’un trafic de passeports diplomatiques Bissau guinéens sur les bords de la Seine, Umaru Embalò avait instruit la ministre des Affaires Étrangères de palier rapidement à ces manquements. Mais, la récente arrestation du célèbre trafiquant d’armes et de drogue,Pierre Conrad Dadak par la police espagnole semble avoir précipité les choses. Autre surprise, le « général » a négocié en catimini le changement de tous les passeports dont celui ordinaire est échangé contre 55.000 francs. Le plus cher de l’espace Cedeao.
La mise en circulation des nouveaux passeports en Guinée-Bissau est critiquée par de nombreux citoyens guinéens qui n’ont pas les moyens économiques pour se conformer à ce changement. Le gouvernement par contre, prétend que la cherté est due à la bonne qualité des documents sans donner le nom de la société contractée à cet effet.
Avec les modifications annoncées par le « général », la Guinée-Bissau a maintenant quatre catégories de passeports : diplomatique, ordinaire, de service et « passeport spécial ». Cette dernière catégorie est une nouveauté. Ledit changement a été décidé en mai après l’éclatement du trafic de passeports Diplomatiques Bissau guinéens en France par Umaro Sissoco Embaló en promulguant un décret-loi.
C’est le 06 juin que la nouvelle gamme de passeports biométriques de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) portant drapeau de la Guinée-Bissau a commencé à être délivrée dans le pays et est déjà en circulation.
Mais à partir de janvier 2022, la gamme précédente ne pourra plus circuler, une situation critiquée par plusieurs Guinens, car certains citoyens ont encore d’anciens passeports valables jusqu’en 2025 et 2026 mais vont être obligés d’en faire de nouveaux. Les citoyens devront débourser environ 55 000 francs CFA (85 euros) pour l’obtention du nouveau document
« Une mesure très irresponsable », selon le juriste Luís Vaz Martins qui critique également la décision du « général ». D’après l’ancien président de la Commission guinéenne des droits de l’homme, « C’est une mesure très irresponsable, qui n’a pas sa raison d’être. Le passeport que nous avons vient de la CEDEAO. Pourquoi changer és et migrer vers un autre passeport CEDEAO ? Et à quoi servira le passeport spécial ? Est-ce qu’il est plus important que le passeport diplomatique ou pas ? On ne sait vraiment pas ».
A ces interrogations, Suzi Barbosa, la ministre des Affaires étrangères, assure que les nouveaux passeports sont plus sûrs – plus de 50 points de sécurité ont été inclus. « Celui-ci est sans l’ombre d’un doute l’un des passeports les plus sûrs au monde, j’ose le dire publiquement. Et si notre pays veut vraiment imprimer de la rigueur sur ses passeports, nous pensons que nous devrions mettre à jour les points de sécurité », s’est-elle justifiée.
Plusieurs Guinéens critiquent le gouvernement d’Umaro Sissoco Embaló ainsi que la ministre des Affaires étrangères Suzi Barbosa, au motif que cette décision montre clairement que le gouvernement guinéen change de passeport pour se faire de l’argent sur le dos du contribuable afin de subvenir à ses dépenses extravagantes et incontrôlées.
Pire, c’est par l’intermédiaire de la page Facebook du ministère des affaires étrangères que le gouvernement a publié ULM nouvelle, prétendant que les nouveaux passeports étaient plus sûrs mais que les Guinéens qui ont des passeports valables jusqu’en 2026, vont devoir en acquérir un nouveau.