vendredi, 22 novembre 2024 07:45

Gambie : Face aux menaces de vote sanction de la diaspora, Adama Barrow perd son combat devant la Cour Suprême

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@Atlanticactu.com – Plus on s’approche de l’élection présidentielle le 4 décembre prochain, plus le pouvoir multiplie les subterfuges pour permettre au président Adama Barrow de rempiler pour un second mandat. C’est ainsi qu’après avoir tenté de modifier vainement la constitution, de s’allier même avec le diable, son prédécesseur à la tête du pays, Yaya Jammeh, certains de ses proches avaient décidé d’empêcher la diaspora de participer au vote. Mais, la Cour Suprême a emporté ses derniers espoirs en statuant favorablement pour les gambiens de l’extérieur. Un camouflet de plus….

La Cour Suprême vient de rendre son Arrêt dans lequel elle donne raison aux Gambiens de la diaspora et de statuer que ces derniers ont le droit de voter à toutes les élections et référendums.

Le tribunal, dans sa décision historique, déclare qu’en vertu de l’article 39 de la Constitution, «tout Gambien, y compris ceux résidant en dehors du pays, a le droit d’être enregistré et de voter aux élections présidentielles, législatives , locales et aux postes des chefs traditionnels ainsi que durant les référendums. »

Conscient de la puissance de frappe des gambiens de l’extérieur et face aux menaces de vote sanction contre l’actuel président, des manœuvres ont poussé certains du pouvoir à saisir la Cour Suprême pour empêcher leur participation au vote. Les souvenirs de la défaite de Yaya Jammeh sont encore présents.

Le tribunal a rendu une ordonnance enjoignant à la Commission électorale indépendante (CEI) d’enregistrer les Gambiens dans la diaspora pour participer au processus électoral.

Pour apporter une riposte sèche aux velléités du pouvoir d’empêcher l’exercice de leurs droits, d’éminents hommes politiques et militants de la Société Civile gambiens, dont Bakary Bunja Dabo, Cherno M.N’jie, Pa Samba Sadaga Jow, Jeggan Gray Johnson et Sidi Muhammed Sanneh, ont porté le combat.

La Cour suprême a statué que la CEI devrait accepter la responsabilité de veiller à ce que les dispositions de l’article 39 de la Constitution soient respectées et ses obligations en vertu de l’article 11 de la loi électorale.

Il a également déclaré que l’article 17 de la loi de 2015 sur les élections (amendement) ne dépassait pas le pouvoir législatif.

La Cour a déclaré que les autres amendements à l’article 105 de la loi de 2015 sur les élections (amendement) relevaient des pouvoirs de l’Assemblée nationale en vertu de l’article 60 (3) de la Constitution de 1997.

Amsatou Barrow 

 

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