samedi, 14 décembre 2024 03:38

Foncier : Après les 3 hectares de Le Dantec, les 8 de l’ENSEA, plus rien ne résiste à la boulimie de l’État

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À peine les Sénégalais ont fini de s’indigner sur le charcutage opéré sur l’assiette foncière de l’hôpital Aristide Le Dantec qu’un autre scandale est dévoilé. L’entreprise Sertem Properties et l’Etat du Sénégal ont signé un contrat de location sur une superficie de 8600 mètres carrés située dans l’assiette foncière de l’Ecole supérieure d’économie appliquée, ex Ensea. Si cette opération pose déjà un problème, c’est le prix qui est un vrai scandale.
Représenté par le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, l’Etat du Sénégal a cédé une partie de son patrimoine foncier à l’entreprise spécialisée dans le génie civil, « Sertem Properties ». Comme une course contre la montre, certains comme des prédateurs ont décidé de spolié tout centimètres de terre existants encore à Dakar qui est déjà une bombe démographique sans plan d’urbanisme.
En effet, il nous revient que l’Etat du Sénégal vient d’octroyer un bail de 8600 m² sis à Mermoz dans l’assiette foncière de l’École Supérieure d’Économie Appliquée (ESEA) à un promoteur immobilier privé dénommé SERTEM PROPERTIES pour la construction d’un immeuble à usage d’habitation (résidences diplomatiques). Le terrain bâti sur une superficie de plus de 8 hectares serait octroyé à 5.160.000 francs CFA par an. Dit autrement, le m² est loué à 600 FCFA par année soit 50 francs CFA par mois.  Selon le document parvenu à notre rédaction, le gouverneur de Dakar, Al Hassane Sall a donné en bail ce terrain à la « Sertem Properties ». La présente location est consentie pour une durée de 30 ans à compter à la date de l’approbation ». Un contrat qui fera beaucoup de bruit dans les prochains jours.

L’ENSEA a été déjà amputé de plus de 5 ha de sa superficie globale

Car déjà, le SAES s’est fendu d’une note pour dénoncer ce bail qu’il qualifie « attribution unilatérale et non concertée intervient dans un contexte où la capacité d’accueil de l’UCAD est largement dépassée. » Le SAES exige une extension des locaux de l’ESEA et donc le maintien du foncier en l’état. Le SAES accuse le Ministère des Finances et du Budget, auteur de cette forfaiture. Selon le SAES, ledit Ministère « est à son énième acte car ayant déjà amputé l’ESEA de plus de 5 hectares de sa superficie globale mettant l’établissement dans une précarité et une insécurité foncière, détériorant ainsi le cadre d’enseignement et de recherche. »  Au regard de ce qui précède, la Coordination SAES Campus de Dakar exige l’annulation immédiate de cette forfaiture administrative qui met en avant les intérêts privés d’un promoteur immobilier au détriment de l’éducation et de la formation de la jeunesse sénégalaise et africaine. La Coordination SAES Campus de Dakar fait appel à la communauté universitaire, à la société civile et à l’opinion nationale pour arrêter immédiatement cette forfaiture.

 

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