jeudi, 2 mai 2024 10:51

Affaire Doura DIALLO : Malgré la libération des médecins, le SAMES décrète 72 heures heures de grève

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Les Blouses blanches sont dans tous leurs états et malgré la décision de placer sous contrôle judiciaire le personnel médical du Centre de santé de Kedougou poursuivi pour Homicide involontaire par le Procureur de la République Baye THIAM, ils sont décidé à exprimer leur colère. Soixante-douze heures de grève. C’est le nouveau mot d’ordre de grève décrété, hier, par le Syndicat autonome des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames).
Cette décision fait suite à l’assemblée générale tenue à Kédougou en soutien à leurs collègues placés sous contrôle judiciaire dans l’affaire Doura Diallo. La grève concerne toutes les activités cliniques et de coordination ainsi que les actes médico-légaux notamment genre de mort, expertise, certificat pour coups et blessures, autopsie etc. Pour le secrétaire général de ce syndicat, Dr Amadou Yéri Camara et ses camarades, la mise sous contrôle judiciaire de leurs collègues n’est nullement une fin en soi. Selon eux, l’équipe du bloc opératoire du Centre de santé de Kédougou «qui a été lavée de tout soupçon par les experts doit être blanchie totalement par la justice».
«Durant ces six jours de garde à vue qui a entrainé la fermeture du bloc opératoire, six femmes enceintes ont été évacuées à l’hôpital régional de Tambacounda dont 3 ont accouché en cours de route avec 2 mort-nés et un en réanimation néonatale. Ce type de décision anéantit tous les efforts de l’Etat et du ministère de la Santé et de l’Action sociale et de ses partenaires pour éviter les décès de femmes enceintes et des nouveau-nés », regrettent les syndicalistes. Le Sames signale les «menaces proférées à l’endroit de Dr Léon Faye par le mari de feue Doura Diallo. Le procureur a ici un cas patent de menace de mort à travers les médias. Le Sames tient à rappeler qu’en 2 ans, 3 agents de santé ont été emprisonnés pour des affaires banales dans cette région».
Ainsi le Sames exige les garanties d’un procès rapide juste et équitable pour l’affaire dite de Kédougou ; la prise de dispositions réglementaires instituant la consultation du ministre de la Santé et de l’Action Sociale ainsi que le président de l’Ordre National des Médecins du Sénégal avant toute audition ou poursuite d’un agent de santé. Ce, pour ne pas provoquer des décès évitables à cause de décisions précipitées du parquet, a révélé le quotidien Walfadjri.

 

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