Même si la décision de réduire la facture téléphonique de l’Etat est une solution salutaire en soi, les mesures prises par contre ne font que déshabiller Paul pour habiller Jean. N’est-il pas plus facile pour le Chef de l’état de faire respecter les textes administratifs qui autorisent les dépenses téléphoniques de seulement quelques 300 fonctionnaires en lieu et place de cette mascarade dénoncée dans son propre camp.
L’annonce et le Décret de répartition des montants alloués aux usagers du téléphone, ont été une salve de bonheur pour les sénégalais qui ne comprennent toujours pas l’immensité de la facture téléphonique de l’Etat. Si le Décret présidentiel limite le champ de crédit de toutes les autorités, Moustapha Diakhaté, ancien Chef de cabinet du président de la République trouve que
l’exécutif à choisi une mauvaise réduction.
Selon l’ancien président du Groupe parlementaire de BBY, « L’allocation forfaitaire mensuelle de charges de téléphone mobile est une fausse bonne réduction de la facture téléphonique de L’ETAT » .
Car, précisera ce dernier, « La décision de rationaliser la dépense publique est à saluer. C’est la satisfaction d’une vieille revendication du mouvement syndical national de réduction du train de vie de l’Etat et va dans le sens d’une meilleure utilisation des ressources publiques. Toutefois la solution, consistant à verser une allocation mensuelle pour charges de téléphone mobile à certains agents de l’Etat, est à tout point de vue impertinente ».
Moustapha Diakhaté donne des solutions pour éviter le mauvais usage des deniers publics
En effet, au lieu d’être utilisé pour recharger les téléphones, cette allocation forfaitaire risque d’être perçue par les bénéficiaires comme un complément de salaire et utilisée à d’autres fins.
La vraie bonne mesure d’économie budgétaire c’est une allocation mensuelle de durée d’appels sortants.
En choisissant la formule illimix, l’Etat est en mesure, avec 17 900 francs CFA, d’octroyer à chaque agent éligible au forfait d’une durée de communication mensuelle de 30 heures à laquelle s’ajoutent 600 sms sans oublier 7 Go de connexion internet.
Très en verve et se prononçant sur tous les sujets d’intérêt national, Mr Diakhaté donne une solution, « En versant un forfait mensuel et en laissant aux agents le choix du numéro de téléphone à charger, il sera impossible à l’Etat de contrôler l’utilisation professionnelle de cette allocation » .