France
Atlanticactu/ Paris/ Marie Pierre Dupuy
Les français comptent faire rendre gorge les responsables des brutalités policières lors des manifestations contre la réforme des retraites. Une pétition visant la dissolution de la Brav-M avait recueilli plus de 40.000 signatures ce dimanche 26 mars à 17h30. L’unité policière a été pointée du doigt ces derniers jours pour des actes de violence répétés contre des manifestants.
Plusieurs vidéos des violences commises par cette unité ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Publiée jeudi sur la plate-forme citoyenne de l’Assemblée, une pétition visant la dissolution de la Brav-M a déjà recueilli plus de 40.000 signatures ce dimanche 26 mars à 17h30.
Les Brigades de répression de l’action violente motorisées (Brav-M) sont qualifiée dans le texte de symbole de la «violence policière». Les auteurs appellent à stopper «le massacre» commis par cette brigade depuis le début de la contestation il y a près de deux mois. La Brav-M a été crée en mars 2019 par l’ancien préfet de police de Paris Didier Lallement lors de la contestation des gilets jaunes.
Plus de 30.000 personnes réclament la dissolution de la BRAV-M dans une pétition déposée sur la plateforme officielle de l’Assemblée nationale.
À 100.000, elle sera mise en avant sur le site de l’Assemblée pour plus de visibilité.
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— Antoine Léaument 🇫🇷🌿 (@ALeaument) March 26, 2023
Le député Nupes de l’Essonne Antoine Léaument a fait la promotion de cette pétition sur Twitter ce dimanche, ajoutant que si cette dernière atteint les 100.000 signatures, «elle sera mise en avant sur le site de l’Assemblée pour plus de visibilité».
Enfin, si le texte est approuvé par au moins 500.000 signatures, issues d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer, il sera débattu en séance publique dans l’Hémicycle.
L’unité BRAV-M est comparée aux voltigeurs
Pointée du doigt, la Brav-M est comparée dans la pétition aux «voltigeurs, des duos de policiers montés sur une moto pour disperser les manifestants». Le texte rappelle que cette ancienne brigade a été «dissoute en 1986 après l’assassinat de Malik Oussekine, roué de coups par trois voltigeurs en marge de contestations étudiantes».
«Nous sommes du côté de la colère sociale des manifestants et non de celui du flash-ball, des grenades, des matraques et des nasses», ajoute le fondateur de la pétition.
La présidente du groupe LFI à l’Assemblée Mathilde Panot a adressé un courrier à la procureure de Paris ce samedi évoquant des faits «pouvant constituer une infraction sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale.
Cet article précise que «toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs».
En une fois les éléments de la BRAV-M sont au cœur d’une polémique
Accusée de nombreuses violences depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites, la Brav-M a été mise au cœur d’une polémique liée à un enregistrement audio relayé par Le Monde et Loopsider ce vendredi. Dans l’extrait, les policiers de la brigade ont tenu des propos insultants, menaçants et humiliants envers sept jeunes interpellés.
https://twitter.com/violencespolice/status/1615374447870988289?t=LWcwC0Ugiwz2JjX-4cAJ4g&s=19