jeudi, 28 mars 2024 14:34

Accusé de viols et pédophilie, un milliardaire français obtient une liberté provisoire

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Maroc
Atlanticactu/ Casablanca/ Youssef Zyne 
L’ex-PDG du groupe Assu 2000, Jacques Bouthier, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, libération assortie d’une caution de 500 000 euros. Cette décision de la chambre d’instruction de Paris est fortement contestée au Maroc et est très mal vécue par les présumées victimes.
La mise en liberté provisoire du milliardaire et homme d’affaires français, Jacques Bouthier, accusé de graves crimes sexuels, a suscité la colère et l’inquiétude des militants qui ont fortement contesté cette décision, y compris l’Association marocaine des droits des victimes (AMDV).
L’ex-PDG du groupe Assu 2000, inculpé d’avoir abuser des jeunes filles marocaines et mis en examen pour viols sur mineures, Jacques Bouthier, vient d’être remis en liberté provisoire sous caution et placé sous contrôle judiciaire cette semaine en raison de son état de santé, une décision qui semble inquiéter les victimes mais aussi contestée par les ONGs marocaines.
L’AMDV, à titre d’exemple, déclare dans un communiqué avoir appris «avec une grande inquiétude» la nouvelle de sa mise en liberté temporaire tout en affirmant «sa position de non-ingérence dans les affaires de la justice française ainsi que son indépendance et son impartialité».
Dans ce cadre, Samira, ex-attachée commerciale au sein de la société qui a déposé plainte contre Jacques Bouthier, a été auditionnée ce mardi et s’est confiée auprès du Parisien.

« Un regard d’obsédé »

« Chez Assu 2000, Jacques Bouthier, c’était Dieu, il était intouchable », raconte-t-elle.
Lorsque la jeune femme, aujourd’hui âgée de 29 ans, rencontre Jacques Bouthier, elle découvre très vite son comportement. Le patron enchaîne les remarques physiques et déplacées à son égard. « Il me déshabillait du regard, il avait un regard d’obsédé », explique-t-elle.
Fin 2020, au téléphone, il lui fait des avances insistantes qu’elle décline. « Il me répond, comme une évidence, qu’alors, je dois lui trouver ‘une petite sœur ou une cousine’, et qu’il me fera ‘un beau cadeau' », confie Samira au Parisien. Pendant plusieurs mois, elle dit avoir été victime d’un harcèlement par messages.

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