dimanche, 28 avril 2024 12:33

Édito : Ousmane SONKO contre le pouvoir : une polémique destructrice pour Dame Justice

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Sénégal
Atlanticactu/ Dakar/ Pape Sané
Mentez, calomniez, il en reste hélas quelque chose – un supplément de tension dans un pays déjà au bord de l’hystérie. Même en prison, Ousmane SONKO cristallise la haine, la méchanceté d’un pouvoir qui n’a d’autre alternative à cet engouement populaire d’une jeunesse abusée par des slogans creux et désœuvrée au point de préférer les vagues mortelles de l’Atlantique que la misère, le chômage et/ou la prison. Aujourd’hui encore, sacrilège suprême dans ce qui reste d’un Etat de droit, le refus d’exécuter une décision de justice en faveur du même Ousmane SONKO, déchaîne encore l’instrumentalisation, la polarisation….
Polémiquez, polémiquez, il en restera toujours quelque chose! Même Voltaire n’aurait pas manqué de chroniquer l’« affaire Ousmane SONKO». Pour cacher cette peur de l’après pouvoir, certains ont brandi la mort par pendaison, d’autres ont surfé sur la sensible question religieuse et ethnique et pour les plus téméraires, faire du leader de Pastef un Sénégalais étranger chez lui. De sa naissance, son cursus scolaire, universitaire, professionnel, syndical et politique, la DGE est prête à « déchoir » un Sénégalais de sa nationalité, allant dans son refus d’exécuter l’ordonnance du juge Sabassy FAYE du Tribunal d’instance de Ziguinchor, traitant l’enfant de Ziguinchor dont il est le Maire  « citoyen de seconde zone». Tout ce qui est excessif n’est-il pas insignifiant?
Peut-on descendre aussi bas au Sénégal où deux alternances démocratiques et antérieurement des avancées obtenues au prix de sacrifices énormes et observer pantois la descente aux enfers d’une République parce que les règles démocratiques sont plus prêtes à plébisciter un homme qualifié il y a encore quelques années de « chien de balcon » ou de candidat des réseaux sociaux ?
Sauf que dans un contexte devenu instable après les émeutes de mars 2021, juin et juillet 2023 ayant engendré des dizaines de morts sans enquête aucune, sans autopsie pour certains, de centaines de blessés et d’arrestations, d’autres signaux sont devenus plus signifiants. Les ministres de l’Intérieur, de la justice, des affaires étrangères ont embouché la trompette et d’alarmer sur ce « salafisme d’atmosphère » dont Ousmane SONKO serait la tête de file et qui mine la société sénégalaise notamment les jeunes fous qui ont manifesté pour dire Non à l’exécution d’un leader porteur de tous leurs espoirs.. Mais comment ont-ils pû penser une seule fois quaccuser cette icône du Réveil Citoyen qui a payé cher son amour pour la Patrie  de « liens notoires avec les Salafistes ou le MFDC», sans avancer de preuves tangibles, aurait un quelconque effet sur ces jeunes qui en avaient fait un Seydina Ousmane Mou Sel Mi ?
Comme un coup du sort, au moment où le Président Macky SALL qui arrive à la fin de son magistère, assurait de sa volonté de continuer de respecter et surtout faire respecter la loi, exécuter les décisions de justice, d’appeler à l’unité et à la cohésion nationale, le cas Ousmane Sonko reste une controverse inutile qui permet à tous les Sénégalais épris de liberté et de justice de s’ériger en bouclier contre la DGE,  discréditée par sa posture de refus de remise des fiches de parrainage au mandataire du candidat Ousmane SONKO et de refuser ensuite l’exécution d’une décision de justice.
Aujourd’hui, les opposants qui rasaient les murs pour ne pas se prononcer sur cette diabolisation du leader de Pastef, auteur de deux campagnes électorales en janvier et juillet 2022 ayant justement permis à cette opposition de gagner en galon contre L’inamovible BBY, subissent les interdictions de dérouler leur campagne de parrainage. Mais, qui va se mêler de cette querelle de systemistes quand l’anti système continue de subir l’illégalité ?
Et si les amalgames savamment entretenues, les insinuations afin de mieux attiser les colères des familles religieuses et nourrir les angoisses d’une population à la quête effrénée de potins, n’ont pu entamer l’engagement patriotique des Sénégalais, comme les plaintes pour viols multiples et menaces de mort d’une jeune écervelée et diffamation d’un ministre attendu plus le Prodac qui violent les sacrements de Dame Justice , eh bien…. Instrumentalisez, polarisez, mentez, calomniez, il en reste hélas quelque chose – un supplément de tension dans un pays déjà au bord de la Sonkomania.

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