Les faits sont vraiment têtus. Quand l’état continue de chanter les louanges de sa politique économique, les chiffres eux par contre, fond froid dans le dos. Le service de la dette prouve qu’il existe une véritable tension budgétaire d’où la frénésie du gouvernement de solliciter régulièrement les emprunts obligataires.
Durant les 3 premier mois de 2019, l’État du Sénégal a payé 235.5 milliards de francs Cfa à ses créanciers. « Au premier trimestre de 2019, le service de la dette ordonnancé (dette de maturité supérieure à un an) s’élève provisoirement à 235,54 milliards de francs Cfa. Soit un taux d’exécution de 27% des prévisions de la loi de Finance initiale 2019, arrêtée à 863.17 milliards de francs Cfa », renseigne le rapport trimestriel d’exécution budgétaire.
Le document renseigne que, « par rapport à la même période de 2018, le service de la dette a évolué en hausse de 24% ». Ce, du fait des charges de la dette extérieure qui ont triplé entre les deux périodes au moment où celles de la dette intérieure ont fléchi de 9%. Ainsi, le service de la dette comprend 127,08 milliards de francs Cfa (54%) pour la dette extérieure et 119.69 milliards pour la dette intérieure.