dimanche, 28 avril 2024 18:43

Disparition de Didier Badji : Sans revenus depuis un an, ses enfants abandonnent l’école

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Sénégal 
Atlanticactu / Dakar / Mbour / Khadim Mbodj 
Près d’un an après sa mystérieuse disparition, l’affaire de l’Adjudant / Chef de la gendarmerie nationale Didier Badji continue d’alimenter toutes les rumeurs surtout avec l’abandon des classes par ses enfants. Pis, le silence des autorités de la maréchaussée et du Procureur de la République qui avait annoncé l’ouverture d’une enquête, contribuent à épaissir le voile autour de cette affaire. En attendant, sa progéniture tire le diable par la queue sans aucune assistance de l’État.
Le 18 décembre prochain, cela fera un an que l’adjudant-chef de la gendarmerie Didier Badji est porté disparu. Il était en compagnie de Fulbert Sambou dont le corps sans vie a été repêché par un pêcheur quelques jours plus tard. Les deux hommes se livraient à une partie de pêche le jour de leur disparition. Son épouse, un médecin établi en France avait entamé une grève de la faim pour dénoncer la fermeture du compte bancaire de l’élément du GIGN en détachement jusqu’à sa disparition.
Dans les colonnes de L’Observateur, le porte-parole de la famille du gendarme, Moïse Badji, révèle que le salaire de ce dernier est coupé. «Ses enfants, scolarisés dans le privé, ne peuvent plus aller à l’école, faute de moyens. C’est douloureux, dénonce-t-il. Comme si leur papa était un criminel. Cela nous fait mal.»

Moïse Badji rapporte que depuis la disparition de son neveu, «les autorités de la gendarmerie» n’ont fourni aucune information à la famille. «Cela fait déjà un an qu’on attend les éléments de l’enquête. Les choses n’ont pas changé. (…) Ils ont tué Fulbert, l’ont jeté en mer et ramassé son corps. Après, ils nous ont remis un cadavre. Nous sommes tous en colère. Nous demandons au procureur de la République, qui avait annoncé l’ouverture d’une enquête, de nous en donner les éléments.»

Le 18 novembre, des cérémonies de prières ont été organisées à Dakar et à Bliss, le village d’origine de Didier Badji et Fulbert Sambou. C’était «pour rafraîchir la mémoire à nos parents des Îles Bliss», précise Moïse Badji. Qui révèle que l’épouse de Didier Badji, basée à l’étranger, n’a pu faire le déplacement. «Elle a peur, affirme l’oncle du disparu. Elle a longtemps attendu les explications des autorités. De guerre lasse, elle s’est révoltée dans les médias. Maintenant, elle a peur d’être tuée ou mise en prison. On ne sait jamais.»

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