mercredi, 1 mai 2024 09:07

Dialogue national : Absence de l’opposition significative, Macky Sall a-t-il été pris à son propre piège ?

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Sénégal 
Atlanticactu / Dakar / Cheikh Saadbou Diarra
Pour la troisième fois, Macky SALL a appelé à un dialogue. Mais, l’inexécution des conclusions des précédentes messes politiques est à l’origine du boycott de l’opposition significative qui révèle des incertitudes et un projet inavoué notamment une éventuelle 3ᵉ candidature de Macky Sall. L’autre quasi incertitude est le sort des opposants Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Karim Wade, qui pourraient être empêchés de concourir du fait de leurs démêlés judiciaires. Le chef de l’État avait ouvert le 31 mai dernier un « dialogue national » censé permettre de répondre à ces interrogations.
Près de 10 jours après le lancement du dialogue national, de nombreuses questions restent en suspens après les violences qui ont fait officiellement 16 morts ou 26 selon Pastef la semaine dernière, et à moins de neuf mois de l’élection présidentielle prévue en février 2024. Même « s’il n’y eu aucune interruption » comme le dit Mouhamadou Dia, responsable de la cellule communication du dialogue national, les travaux qui sont supervisés par Moustapha Niasse, ancien président de l’Assemblée, demeurent une inconnue pour la majorité des Sénégalais dont les yeux sont rivés sur le sort des centaines de blessés et d’arrestations sans compter les morts lors des manifestations post verdict du procès opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr.
Les précisions du responsable de la communication du dialogue Mouhamadou Dia sur la mise en place  des différentes commissions spécialisées, n’ont pas changé grand chose . Ces commissions au nombre de neuf au total : commission « politique », « économie », « cadre de vie » ou encore « ressources naturelles », démarreront leurs différents travaux après la réunion des membres prévues ce vendredi sur différents sites de la capitale.
C’est le professeur Babacar Kanté qui dirige la commission politique. Le parti Taxawu de Khalifa Sall prend part aux discussions, comme le PDS de Karim Wade, mais pas le parti Pastef d’Ousmane Sonko. Et les termes de référence retenus concernent la question du 3ᵉ mandat, la modification du code électoral, ou encore la libération des détenus qualifiés de « politiques ».
« Moustapha Niasse et son staff sont en train de recueillir toutes les propositions qui viennent de l’ensemble des présidences de commissions concernant les thèmes de référence. Le président Macky Sall n’a pas voulu que des thèmes de référence soient imposés d’en haut. Il n’y a pas de tabou ! Donc tous les jours, le travail ne doit pas cesser, sur les chapeaux de roue. »
Les participants ont un peu plus de deux semaines pour trouver des consensus sur ces points essentiels en vue de la présidentielle, consensus qui devrait permettre au président Macky Sall de faire le point à travers une adresse à la nation.

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