vendredi, 26 avril 2024 22:34

Déforestation en Casamance : Les autorités gambiennes boostent l’exportation de bois à 344%

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Considérée comme une activité soutenue par l’ancien Président gambien, Yaya Jammeh, le trafic de bois a connu une hausse vertigineuse depuis l’accession d’Adama Barrow à la tête de la Gambie. Malgré la présence de soldats sénégalais dans la zone de coupe et de trafic du bois, les interrogations légitimes sur ce silence coupable ou plutôt complice, a permit à l’état gambien d’atteindre plus de 344% d’exportation de bois vers la Chine. L’amitié offerte à Adama Barrow lui permet certainement d’organiser le pillage de nos forêts car, personne ne peut expliquer ce mutisme.

Avant que Myanmar interdise l’exportation de grumes, c’était un des plus importants fournisseurs de la Chine de bois tropical. Toutefois, sur le premier semestre 2019, ces importations chinoises ont chuté de 36% en volume, à 6 865 m3 et de 44% en valeur à $ 8,4 millions.

En revanche, sur ces mêmes six mois de l’année, les importations chinoises de grumes tropicales en provenance de Gambie ont bondi de 344% et de 61% du Congo. En revanche, elles ont baissé en provenance de la Sierra Leone (-32%), du Ghana (-19%), du Mozambique (-42%), du Cameroun (-21%) où les gouvernements ont durci les autorisations de coupe de bois. Ceci dit, les deux plus importants fournisseurs africains de grumes à la Chine étaient la Sierra Leone et le Ghana, qui sont dépassés par la Gambie depuis quelques mois.

A noter que le prix moyen des importations de grumes de Myanmar ont baissé de 10% durant cette période pour atteindre un prix moyen de $ 1 224 le mètre cube, rapporte l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) dans son rapport bi-mensuel. Un prix nettement supérieur aux autres provenances, qui étaient plutôt de l’ordre de $ 330, en hausse de 6% sur le premier semestre 2018.

Environ 10 pays fournissent 90% des besoins chinois en grumes tropicales et la Gambie qui compte une superficie de moins cent mille hectares de forêts, figure à la quatrième place. À ce rythme, la déforestation de la forêt casamançaise est définitivement actée et ce n’est point la nomination de Ali Haïdar à la tête d’une agence pour la reforestation qui peut stopper le mal.

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